Accueil A la une Equipe nationale – Staff technique : Le casse-tête de Mehdi Nafti

Equipe nationale – Staff technique : Le casse-tête de Mehdi Nafti

 

Le sélectionneur adjoint n’est pas le bienvenu pour Faouzi Benzarti qui ne cesse d’enchaîner les problèmes et les polémiques.

On a dit que le choix hâtif et «émotif» de Faouzi Benzarti à la tête de la  sélection, orchestré par Wassef Jelaïel et parraîné par le ministre des Sports, était déplacé voire risqué. D’abord, c’était une violation criarde au principe du respect envers les clubs. Benzarti, au moment de le désigner, dirigeait le CA devant le ST et était en contact avec l’entourage de W. Jelaïel pour suivre à distance la réunion alors que son équipe jouait. Il n’a même pas demandé l’autorisation pour négocier avec un bureau fédéral sortant et éthiquement «illégitime». Mais on a tout fait pour imposer un entraîneur qui vit encore sur les souvenirs et le passé riche avec les clubs (et bien sûr non en sélection puisque tous ses passages précédents étaient courts et ratés). Pour un bureau sortant qui ne nous a pas dit encore quelle est la durée du contrat de Benzarti (parce que la vue est floue vu que la Fifa a refusé farouchement de prolonger le bail de Wassef Jelaïel), il devra trouver une solution à ce problème créé par Faouzi Benzarti qui ne veut pas collaborer avec Mehdi Nafti, sélectionneur adjoint. Après le refus et la fugue de Imed Ben Younes (qui a rejeté l’idée d’être effacé par Benzarti et de lui servir d’adjoint chargé de tout faire dans l’ombre), après le refus, de Maher Kanzari et de Mohamed Kouki de travailler avec Benzarti, le bureau fédéral s’est rabattu sur Mehdi Nafti un ex-international vainqueur de la CAN 2004 et qui a exercé comme joueur   puis entraîneur en Espagne et dans d’autres championnats. Un choix de l’avenir puisque Nafti a toutes les qualités pour devenir le futur sélectionneur. Et c’est ce point là qui aurait vexé Benzarti qui a peur de perdre sa place et son autorité. Et pour ne rien cacher, le courant n’est pas passé du tout entre les deux hommes. Benzarti a même fait savoir à Nafti qu’il n’est pas convaincu de lui et qu’il n’a pas le profil pour être sélectionneur adjoint!  L’information vérifiée a été relayée par l’avocat de Nafti sur une chaîne radio de la place.

Et c’est un vrai casse-tête pour Mehdi Nafti qui se sent ignoré et maltraité par un sélectionneur qui, lui-même, sait comment il a été parachuté en sélection et qu’est-ce qu’il a fait et promis pour avoir ce poste.

Où vont les choses?

Avec une Fifa qui suit avec une grande attention  ce qui se passe au niveau du bureau fédéral sortant et illégitime depuis le 15 juillet dernier on revient pratiquement à la case départ.

Et toujours ce nœud délicat de la désignation d’un staff technique de l’équipe nationale, alors que le prochain  bureau fédéral élu peut le destituer et choisir un autre.

Ce qui se passe en équipe nationale est le résultat logique de l’obstination et des calculs de Wassef Jelaïel qui a joué la carte Faouzi Benzarti comme pilule pour être plus populaire et influencer les clubs avant les prochaines élections.

Et puisqu’il est loin de pouvoir assurer la période transitoire, il perd du terrain et laisse ce dossier compliqué de la sélection irrésolu. Aujourd’hui, Mehdi Nafti est en plein désarroi parce que le nouveau sélectionneur national ne veut plus de lui tout simplement ! Un non-sens inimaginable où l’on ne peut qu’être étonné et déçu. Benzarti, qui sort de deux expériences ratées au WAC  et au CA, a-t-il le droit d’agir de la sorte? Et puis, est-on encore sûr qu’il peut diriger à l’heure actuelle des joueurs internationaux dont la plupart jouent en Europe et qui n’acceptent pas sa méthode ?

Qui va gérer alors cet épisode Nafti surtout que l’on attend encore le nom des membres du comité provisoire désigné par la Fifa? En tout cas, l’attitude de Faouzi Benzarti est condamnable envers un entraîneur désigné comme lui et qui ne manque pas de crédit. Ça se fait au détriment de l’intérêt de l’équipe nationale qui joue gros en éliminatoires du Mondial en mars prochain face au Libéria et au Malawi, et avant cela en éliminatoires de la CAN 2025 face au Madagascar et à la Gambie en septembre.

Nous sommes mal partis donc si le sélectionneur national, au lieu de gagner du temps et commencer son travail, préfére  s’aligner sur ses caprices et sur son ego !

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