L’actuel comité directeur est surpris par l’ampleur des dégâts…
Tout comme le dernier président élu, Samir Yaâcoub n’en revient toujours pas quand il a appris, par les instances fédérales, que le CAB était redevable d’une somme colossale ! Le président de la commission juridique du club nordiste, Mohammed Jerbi, juge que la crise est «sans précédent». «Sans vouloir tenir pour responsables les dirigeants qui se sont succédé à la tête du club mais on ne peut occulter les faits», dit-il. Comment en est-on donc arrivé à une telle situation ? Les contrats avec les joueurs étaient très mal négociés, le cumul des salaires non honorés n’a fait qu’augmenter de façon substantielle les dettes. Et comme le CAB est à court de moyens financiers et, de surcroît, les recours aux tribunaux lors des saisons précédentes étaient devenus monnaie courante. Les décisions qui en découlaient étaient toutes en faveur des plaignants et les factures à payer gonflaient petit à petit sans la moindre contestation de la part des dirigeants. Ils étaient tout simplement aux abonnés absents ! Il faut reconnaître que l’absence de local pendant de longues années et l’évolution des Cabistes en dehors de leurs bases durant cinq saisons n’ont pas aidé à résoudre les problèmes.
L’heure est grave, elle est à l’union
En outre, la commission des litiges n’a pas été tendre, accordant aux joueurs des sommes parfois élevées, au vu des salaires et des primes de signature, selon M. Jerbi. Aujourd’hui, il ne sert à rien de pointer du doigt tel ou tel président, l’urgence est que tout le monde, au sein de la large famille cabiste, s’unisse. L’heure est grave, elle est à l’union ! Le CAB a besoin de payer 2 millions 700 mille dinars avant le 31 de ce mois, soit dans deux jours. Certes, il y a des rumeurs selon lesquelles cette date butoir pourrait être repoussée, mais tôt ou tard, il va falloir payer ! Toutefois les aides apportées sont insuffisantes. On reste loin du compte. En effet, malgré les cotisations des supporters, nous n’en sommes jusqu’à nouvel ordre qu’à… 5% de la somme demandée selon M. Jerbi! Ce dernier propose que les parties concernées —surtout les enfants du Club— trouvent une solution à cet épineux problème. On pense particulièrement à Wajdi Jabbari, Ali Ayari, Hatten Baratli ou encore Seifallah Hosni. Le CAB n’a pas de licence club à ce jour et la menace de ne pas le voir évoluer en Ligue 1 et disputer la Coupe de Tunisie doit interpeller aussi bien les autorités locales, régionales que nationales. Dans un pareil contexte, les sociétés implantées dans la région de Bizerte doivent impérativement participer à cet effort, le CAB faisant partie de l’identité de la capitale du nord. Espérons que tous ces messages ne tomberont pas dans l’oreille d’un sourd…