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Kamel Sahnoun : «L’émigration des ingénieurs tunisiens double tous les dix ans»

«Depuis la révolution, en moyenne 3.000 ingénieurs quittaient annuellement le pays », assure Kamel Sahnoun, président de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT), lors d’une intervention radiophonique. Il ajoute que « l’émigration des ingénieurs tunisiens double tous les dix ans ». À ce rythme-là, dans dix ans, environ 12.000 ingénieurs auront quitté la Tunisie. Il rappelle que, selon les derniers chiffres disponibles, « le nombre d’ingénieurs émigrants était de 972 par an, au début des années 2000. Dix ans après, ce chiffre est passé à 1.936 ingénieurs par an, et entre 2013 et 2014, il a atteint 3.000 ingénieurs. En 2022, près de 6.500 ingénieurs ont quitté la Tunisie.

Sahnoun met l’accent sur la gravité de cette situation qui revient essentiellement à la faible rémunération et les mauvaises conditions de travail. « La profession avait mené plusieurs actions de 2018 à 2021 pour améliorer la condition des ingénieurs, mais sans succès », fait-il savoir. Et de poursuivre : «Le coût de la formation d’un ingénieur est de 100.000 dinars par an, sans compter les années d’école primaire, secondaire, les frais de santé et les déplacements. Compte tenu du nombre d’ingénieurs ayant émigré, qui est de 6.500, cela représente une perte de 650 millions de dinars par an».

Afin de réduire de fléau, Sahnoun propose d’augmenter les salaires, d’abandonner la mentalité bureaucratique qui freine les ingénieurs et entrave la création de leurs start-up, et de faire en sorte que la formation des ingénieurs soit en phase avec les évolutions technologiques. «Il faut absolument améliorer le climat d’investissement, car les ingénieurs créent de la richesse et doivent pouvoir le faire dans un environnement d’investissement favorable. Le modèle de développement en Tunisie, qui repose sur une économie de rente, est également à revoir ».

«China National Building Material Group »: Acquisitions d’installations de ciment tunisiennes

D’après le site « Yicai Global », un groupe d’entreprises du « China National Building Material Group » (Cnbm) a l’intention de dépenser jusqu’à 145 millions de dollars pour acheter des installations de production de ciment tunisiennes appartenant à une unité espagnole de « Votorantim Cimentos », la plus grande entreprise de ciment au Brésil.

« Cnbm » et ses deux unités cotées en Bourse, « Tianshan Material » et « Sinoma International Engineering », ont convenu avec « Votorantim Cimentos EAA Inversiones » d’acheter la totalité du capital de la société « Les Ciments de Jbel Oust », plus connue sous le nom de « CJO », et sa filiale « Granulats Jbel Oust », plus connue sous le nom de « GJO », via un véhicule à usage spécial nouvellement créé et enregistré aux Émirats arabes unis, ont récemment annoncé les acheteurs dans des déclarations séparées sans divulguer l’ajout prévu de capacité de production annuelle.

D’après la même source, «la valeur préliminaire de l’accord est de 130 millions de dollars, mais le prix pourrait changer en fonction de la trésorerie, de la dette et du fonds de roulement audités des sociétés cibles à la date de livraison, de sorte que le transfert réel pourrait s’élever à 145 millions de dollars, ont ajouté les entreprises. Les actifs visés sont des cimenteries matures et intégrées d’Afrique du Nord, qui ont une longue histoire d’opérations stables et sont situées à proximité d’un port. L’accord devrait aider les acheteurs à promouvoir l’implantation internationale de leur activité cimentière, ont-ils ajouté. Tianshan Cement est l’un des principaux producteurs de ciment de Chine, et Sinoma est un entrepreneur en ingénierie capable de fabriquer des lignes de production de ciment de grande et moyenne tailles. L’accord est en attente d’autorisation du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe, une organisation économique régionale comptant 21 États membres, et des agences de régulation de la Tunisie et de la Chine ».

Sanofi: Une nouvelle nomination pour la Tunisie, le Maroc et la Libye

Najla Cherif Hamdi vient d’être nommée directrice générale Pharma de « Sanofi » pour la Tunisie, le Maroc et la Libye. Elle a déjà pris ses fonctions le 15 juillet 2024. Najla Cherif Hamdi sera aussi en charge des activités de Sanofi Pharma (médecine générale et médecine de spécialités) en Tunisie et en Libye.  Diplômée de l’Institut supérieur de gestion de Tunis, Najla Cherif Hamdi a occupé des responsabilités dans les ressources humaines, la qualité, les affaires publiques et le « Market Access » dans différents secteurs d’activité et entreprises multinationales, notamment « Air Liquide », « Orange », « UFI group » en Tunisie et à l’étranger.

Najla Cherif Hamdi a rejoint Sanofi en 2013, et a occupé le poste de directrice des ressources humaines pour le Maroc, Tunisie et Libye. Elle occupait, depuis 2019, le poste de Country Chair pour la Tunisie et la Libye.  Cette nouvelle responsable est aussi présidente du Syndicat des entreprises pharmaceutiques innovantes et de recherche «Sephire», basées en Tunisie, et membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce franco-libyenne.

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