Dans un communiqué, la Fédération de l’enseignement secondaire (Fges) s’en prend à une récente circulaire émanant du ministère de l’Education.
Décidément, les choses semblent se gâter à quelques semaines de la rentrée scolaire. Pourtant, tout le monde avait parié sur un retour à la normale avec les décisions prises en faveur des suppléants avec la régularisation de la situation d’un certain nombre de suppléants et le recrutement d’une autre partie d’entre eux ainsi que la couverture sanitaire.
Or, il paraît que le syndicat du secondaire n’est pas du tout content de l’évolution des choses et particulièrement la manière avec laquelle la ministre gère les affaires. La Fges déplore le fait qu’elle soit exclue et que les ponts soient coupés avec le ministère. Elle s’explique mal l’attitude des autorités qui ne veulent pas l’associer aux décisions malgré les nombreux appels lancés dans ce sens.
Aussi, une mobilisation est-elle enclenchée par le biais des médias (interventions sur plusieurs radios, publication de communiqués ou organisation de points de presse). L’objectif étant de jeter la lumière sur les différends qui s’aggravent de jour en jour entre les deux parties.
Il y a, tout d’abord, la circulaire en date du 23 juillet 2024 qui traite de la facilitation de la mission des inspectrices et des inspecteurs des collèges et lycées. La Fges affirme son rejet total du contenu de ce document en rappelant son exclusion lors de son élaboration. Pour elle, il s’agit d’une opération qui ne manquera pas de créer une confusion entre ce qui est pédagogique et ce qui est administratif. D’ailleurs, d’aucuns s’étonnent de ce que l’on aborde cette question. Selon eux, les rapports enseignants-inspecteurs ne posent pas de problèmes majeurs. D’où l’inutilité d’insister sur certains détails susceptibles de créer un climat tendu.
Aux yeux des responsables du syndicat, le nouveau statut du corps inspectoral qu’on cherche à imposer empiète sur les attributions d’autres intervenants dans l’opération éducative. C’est, aussi, une humiliation pour le corps enseignant d’autant qu’elle aurait des relents corporatistes puisque la ministre elle-même est issue de ce corps.
Quoi qu’il en soit, le statut de l’inspecteur risque de conduire à des abus. En effet, il y a des tâches qui incombent aux cadres administratifs beaucoup plus qu’aux inspecteurs. Laisser les mains libres à ces derniers dans le domaine des mutations équivaut à l’élimination du rôle des commissions paritaires. Celles-ci ont longtemps constitué le cadre approprié pour de telles opérations.
Dans l’attente des décisions
Ces responsables ont l’impression que le ministère fait cavalier seul et ne prête aucune attention au partenaire social. Plus encore, les autorités n’ont jusqu’à présent donné aucun signe de bonne volonté dans le sens des concertations.
De ce fait, la Fges pourrait envisager de recourir à la pression par tous les moyens, à l’approche de la rentrée scolaire.
Pour cela, elle s’en remet aux décisions que devrait prendre la commission administrative sectorielle prévue le 12 août. Seule cette instance est en mesure de préciser les mouvements à venir si la circulaire en question n’est pas retirée. La convocation de cette réunion, à un mois de la rentrée, donne l’impression que l’on se dirige vers un probable bras de fer entre les deux parties.
Les nombreuses mesures adoptées ces derniers temps par la ministre agacent les différentes structures syndicales surtout qu’elles sont prises unilatéralement et sans qu’elles soient consultées ou associées.