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Les uns et les autres…

Editorial La Presse

 

Ils fuient la Tunisie, se réfugient à l’étranger et désertent le terrain en cette période électorale. Mais se présentent quand même en tant que candidats à la présidentielle. Ils mènent leur campagne avant l’heure sur les réseaux sociaux, s’adressent aux citoyens par vidéos interposées avec des propos policés et essayent de les séduire en jouant aux victimes. Derrière ces gants de velours, ce sont les griffes de monstres froids qui opèrent avec brutalité, mensonges et basses manœuvres. Ils s’adonnent à des campagnes de dénigrement, à la désinformation, à la manipulation en faisant des montages dans des revues internationales telles que Time Magazine pour flouer les électeurs. Sur le terrain, ce ne sont pas des contacts directs pour recueillir les doléances des citoyens qu’ils mènent mais des actes de sabotage, tels que le vandalisme des infrastructures de distribution d’eau et d’électricité et ce, pour irriter les citoyens et faire monter la grogne et la colère contre l’Etat. D’ailleurs, les aveux des personnes interpellées dans ce genre de délits sont à l’origine des enquêtes en justice contre certains candidats. D’autres misent sur la misère pour soudoyer les électeurs parmi les couches sociales vulnérables en achetant leurs parrainages ou en exploitant des bases de données pour falsifier des parrainages à l’insu des électeurs.

Le combat fait rage sur la Toile et l’on décoche flèche contre flèche pour noircir davantage le quotidien des Tunisiens qui récusent déjà le débat politique et se détournent des urnes.

Les mercenaires à la solde de l’étranger se frottent les mains, car l’argent en provenance de plusieurs fondations internationales coule à flots en cette période électorale.

Il n’est pas destiné à «observer» les élections mais à ternir le mandat du Chef de l’Etat. C’est un cocktail détonnant où les forces du mal se rejoignent, non pas pour abattre un candidat mais pour détruire tout un pays, enrayer sa marche vers la libération des attributs de sa souveraineté nationale et étouffer sa voix en faveur d’un nouvel ordre mondial plus équitable et plus juste. Mais les Tunisiens ne sont pas dupes et sauront séparer le bon grain de l’ivraie. Car ils savent qui se bat pour le pays et qui se retourne contre lui.

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