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Mes Humeurs: Les messagers de la paix

Aujourd’hui, comme hier, les principaux acteurs cherchent encore et encore une solution pour la paix; jeudi dernier, le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis ont appelé ( pour la énième fois) le Hamas et Israël à une nouvelle rencontre le 15 août pour  résoudre les désaccords qui subsistent en vue d’un cessez-le-feu. Qui croit encore à la paix avec un gouvernement israélien dirigé par un assassin machiavélique, roublard et menteur ? 

2024, un événement passe inaperçu, perdu dans l’actualité de la politique et le brouillard de la guerre : le 25e anniversaire de la fondation de l’orchestre East western Orchestra.

Il faut signaler que les médias, à part quelques-uns, spécialisés en musique classique, sont moins intéressés par l’intérêt et l’importance de cette formation (historique) que les faits d’armes, leurs échos et leurs conséquences.

C’était en 1999, à Weimar, pour le 250e anniversaire de la naissance de Goethe, l’intellectuel palestinien Edward Saïd ( son ouvrage   «L’Orientalisme » est on ne peut plus d’actualité) et le maître Daniel Barenboïm ( le musicien, messager de la paix), après de longues discussions, décident de fonder un orchestre, composé de Palestiniens et d’Israéliens. Saïd meurt en 2023, Barenboïm continue le combat, son tour de force est de prendre position  en toutes occasions ; dans les conflits opposant Israël aux Palestiniens, sans compromis, sans réprimer ses colères ni cacher ses  mots ; mieux, il a transmis ses convictions à son fils Michael qui poursuit l’immense travail mené par son père sur le sujet, en s’engageant à son tour en faveur de la paix au Proche-Orient ; le jeune violoniste a créé un collectif qui organise des concerts afin de récolter des fonds pour les Palestiniens.

Barenboïm l’Israélo-argentin, qui dispose d’un passeport palestinien (pour le principe), dit clairement que la solution du conflit est l’arrêt de la colonisation et le retrait des colons.

A Gaza, avant le 7 octobre, il a réuni des musiciens de différents orchestres européens pour un concert de paix, un spectateur l’interpelle : «Nous, Gazaouis, avons l’impression que le monde nous a oubliés, ceux, qui se rappellent de nous, nous envoient de la nourriture et des médicaments, et, mais vous savez, ajoute-t-il, vous l’auriez  tout aussi bien fait pour les animaux, mais que vous soyez venus avec de jeunes musiciens nous a fait sentir comme des êtres humains de nouveau ».

Que dire aujourd’hui sur l’état de Gaza, des colonies ? Le premier est en ruine, le Golan annexé occupe l’actualité, les Druzes qui y habitent ( et qui ont refusé la nationalité israélienne) sont scandalisés par l’intensification de la colonisation.

A l’enterrement de leurs jeunes morts, tués par un missile, ils ont refusé la présence des responsables israéliens aux premiers desquels Netanyahu.

Pendant ce temps, le East-Western Orchestra, avec un calendrier chargé, continue ses concerts pour la paix.

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