CAB – Zoom sur le public «jaune et noir» : Fidèle à jamais !

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Malgré un passage à vide qui n’a que trop duré, le public cabiste est toujours là…

On a pensé, à un moment donné, que les supporters bizertins n’avaient plus cet engouement qui les caractérisait pour leur équipe favorite !  Bien que baladés de terrain en terrain, mis sous le régime de la douche écossaise pendant de longues saisons, ils n’ont jamais baissé les bras. Ils l’ont plutôt encouragée sans arrêt. On les a vu se rendre en nombre à Menzel Abderrahman, El Alia, à El Menzah voire au Bardo quand le Stade 15-Octobre n’était pas opérationnel. Rien ne peut les arrêter ! Ils ne reculent pas non plus lorsqu’il s’agit  d’effectuer  des déplacements aussi périlleux dans le Sud du pays notamment à… Gafsa, Tataouine, Metlaoui ou encore Ben Guerdane, le système à deux poules ayant dicté un tel calendrier. Cet attachement  des fans «jaune et noir» pour le sport d’une manière générale, et plus particulièrement pour le football, n’est pas né de ces dernières années. Il s’agit de vieilles habitudes ancrées dans l’esprit bizertin.Depuis très longtemps à Bizerte, aller au stade pour assister à un match de handball ou de football est une fête. On y allait, avant la construction du pont mobile, dès le matin, d’abord au terrain du bac pour supporter l’équipe de hand du CSBizertin puis on traversait le centre-ville pour joindre les mordus de foot au Bsiri et apprécier le talent des Cabistes d’alors tels que Driss Haddad, Youssef Zouaoui, Ghazi Limam, Ali Manai, Ridha Mokrani, Abdeljallil Mahouachi, feu Moncef Ben Gouta, Khaled Gasmi, Nourreddine Guedda, Azouz Gharbi, Nejib Mazari, feu Othmane Jerbia et bien d’autres de la même trempe ! Et c’est dans ce stade fétiche que les supporters cabistes ont appris à chanter, d’une même voix, à la gloire du CAB. Le temps aidant, tout ce beau monde quitte le chaudron du Bsiri et prend place, vers la fin des années 80, au Stade 15-Octobre pour mieux s’épanouir et supporter l’équipe nordiste avec plus de force.

Les titres remportés successivement, à savoir la Coupe de Tunisie contre le CA en 1982, le titre de champion en 1984 puis une nouvelle Coupe de Tunisie face à l’ASM en 1987, avant cette cerise sur le gâteau qui est la Coupe d’Afrique des clubs vainqueurs de Coupe en 1988, le premier trophée continental remporté par un club tunisien, ont fait croître  les effectifs du public cabiste. La meilleure illustration est cette saison à la Hitchkock de 2007 où le public s’est déplacé en masse à Sousse pour booster les joueurs à gagner contre l’ESS, l’avenir du CAB en dépendait à cette époque et, par miracle, il est sauvé de la relégation. Une semaine plus tard, le public bizertin s’est rué au Stade de Radès pour assister à la finale de la Coupe de Tunisie contre l’EST perdue 2 à 1. Il y avait des milliers de fans drapés des couleurs «jaune et noir». Malgré la défaite, tout le monde est rentré à la maison, sans heurt, avec le sentiment du devoir accompli envers son équipe favorite tout comme lors de la finale de la Coupe d’Afrique en 1988 contre les Nigerians du «Ranchers Bees». Le CAB a, de tout temps, compté un public en or, fin connaisseur et respectueux de la Charte sportive. Toutefois, il est déconseillé de lui marcher sur les pieds ! Bien que l’équipe soit mise en veilleuse, ces derniers temps, on l’a toujours soutenue d’une manière inconditionnelle. La meilleure démonstration grandeur nature est cette finale de la Coupe de Tunisie version 2023-2024 contre le ST où un raz-de-marée «jaune et noir» a investi les gradins du Stade Hamadi Agrebi de Radès. Aujourd’hui, plusieurs groupes constituent le public sportif bizertin, mais tous disciplinés et fidèles à leur Club. Ils sont à la salle Fatnassi, au Stade 15-Octobre, au Bsiri… Bref partout là où jouent les Cabistes. 

Sacré public ! 

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