La récente nomination de Zoubeir Beya comme président lui permet de jouer un rôle de grand rassembleur autour d’une vision de réforme. Une opportunité pour le club «rouge et blanc» de baliser la voie vers une relance au premier plan.
La force d’un homme dans une famille, un club de football ou une nation entière réside dans sa capacité à prendre des décisions qui soient les plus justes, fortes et courageuses possibles, notamment dans une phase difficile et sensible de son histoire. Dans la famille de l’ESS, on l’a enfin compris et l’heure est à l’unisson entre tous les dirigeants et membres du club. Une meilleure communication s’installe, loin de la cacophonie qui a émaillé certaines situations des saisons précédentes. Pour sortir la tête de l’eau et relever le club, il est indispensable de se concerter dans un climat calme et apaisé. C’est que, désormais, le club avance dans le bon sens pour retrouver une certaine stabilité administrative et financière. En effet, la nomination de Zoubeir Beya, une légende du club à la tête du comité de direction, permet de faire avancer les choses au moment où le club vient d’effacer une partie du lourd passif financier, lui permettant au moins de pouvoir anticiper et recruter de nouveau. Il lui reste 4,5 millions de dinars de dettes. Ceci à condition de régler le dernier dossier qui pèse sur son activité, à savoir celui de l’ancien joueur algérien, Houcine Benayada. En attendant, le nouveau bureau directeur avec à sa tête Zoubaïer Beya va fédérer un projet de redressement du club autour de l’ancien attaquant de l’Etoile, Amine Chermiti, nommé vice-président, le chef d’entreprise Lotfi Slimène, le haut cadre d’entreprise Walid Bousnina, la juge Yosra Safi et l’ingénieur Adel Gannoun. Après le côté cour, le côté jardin révèle de grands travaux à entreprendre.
Un effectif réduit et décimé
Bilan des tests amicaux, un match nul et une victoire. Le premier match amical, disputé mardi 6 août au stade Chedly Zouiten à Tunis à huis clos, s’est soldé par un score nul et vierge contre les soudanais de Hilal Omdurman. Mais un court succès 1-0, but du défenseur Slaheddine Ghedamsi à la 36e, 3 jours plus tard, face aux Saoudiens d’Abha disputé au complexe d’El Kantaoui (Hammam Sousse), permet sans doute au coach Hamadi Daou de tirer quelques enseignements sur les forces et faiblesses de son groupe de joueurs. Il a donné sa chance aux jeunes en titularisant le portier Raed Gezzah, en plus de la paire Barhoumi-Jartila sur le front de l’attaque. En lançant un nouveau nom au bataillon avec le défenseur Y Ben Abdallah. Après la mise en jambes pour jauger de la condition physique de certains joueurs, le club a dû se renforcer de quelques éléments pour disputer le haut du tableau en championnat, surtout après avoir conservé des éléments courtisés comme Raki Aouani et Houssem Ben Ali. Ainsi quatre arrivées dont deux ex-joueurs du CSS, Nessim Hnid et Houssem Dagdoug, sans oublier Fedi Ben Choug et Wassim Chihi, renforcent le groupe, en plus du jeune Guinéen Cherif Camara. Avec un effectif remodelé de 21 joueurs, le contingent repasse enfin à 25 éléments, l’ESS ayant été décimée par de nombreux départs notamment ceux qui sont partis libres sans indemnité de transfert pour le club, à savoir Fradj Ben Njima vers Ajman, Hamza Jelassi vers l’Espérance de Tunis ou, dernier en date, celui de Louay Ben Hassine parti monnayer son talent au club serbe de Radnicki 1923. Un total de 9 départs sans compter la non-réintégration de Fahmi Ben Romdhane et la fin de carrière en tant que joueur du maestro Yassine Chikhaoui. En attaque, le flop congolais Vinnie Bongonga, qui n’a pas réussi à s’imposer sur la durée, a été prié de quitter le club. Ceci en comptant le retour de prêt de certains joueurs tels que le défenseur Mohamed Amine Kechiche revenu de Soliman ou Malek Baayou du club luxembourgeois Swift Hesperange. Les blessures prolongées de joueurs cadres, Mohamed Amine Ben Amor et Zied Boughattas, ne sont pas pour aider dans cette phase de transition. Un vaste chantier attend le coach Hamadi Daou sur lequel la nouvelle direction compte grandement en vue d’apporter sa touche technique.