Journée du savoir | Kaïs Saïed : «Le capital humain est la véritable richesse de la Tunisie et la responsabilité nationale exige de garantir l’égalité des chances pour tous»

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Le Président de la République a souligné, hier, à l’occasion de la cérémonie dédiée à la Journée du savoir, au palais de Carthage, la nécessité de trouver des solutions radicales à la situation des instituteurs et des enseignants suppléants.

«Nous n’acceptons pas les demi-mesures… Il est temps de trouver des solutions définitives à la situation des instituteurs, des enseignants suppléants et des doctorants, selon des critères objectifs préservant leurs droits et ceux des jeunes», a-t-il assuré. Le Chef de l’Etat a estimé que l’Etat n’est gouverné que par des lois justes et équitables et non via des annonces sur les réseaux sociaux. Et d’ajouter : «L’Etat tunisien ne tolère pas les menaces quelle qu’en soit l’origine», précisant que les instituteurs et les enseignants accomplissent une mission noble et sont au-dessus des spéculations.

Il a, par ailleurs, annoncé que «l’élaboration du projet de loi relatif à la création et à l’organisation du Conseil supérieur de l’éducation avance à un rythme soutenu ces jours-ci».

Le Chef de l’Etat a souligné que ce projet vise à protéger le domaine de l’éducation des contingences politiques et des choix erronés qui ne peuvent être réformés qu’après au moins deux décennies. «On ne peut nier les succès réalisés ni toutefois les erreurs, et encore moins ignorer les crimes perpétrés dans ce secteur de souveraineté», a-t-il insisté, faisant part de sa fierté des succès des compétences tunisiennes dans tous les domaines, en Tunisie et partout dans le monde.

Saïed a ajouté que, dans l’ensemble, les résultats obtenus méritent la reconnaissance, mais depuis les années 1980, des changements se sont succédé prétextant des réformes, dont certaines ont même été imposées de l’étranger. Ce qui a abouti, au lieu de la consolidation des acquis en phase avec les évolutions scientifiques rapides, à des reculs et échecs. 

Le Président de la République a par ailleurs expliqué que l’échec scolaire est dû à des facteurs objectifs plutôt que subjectifs, impliquant divers niveaux, tels les conditions sociales, les déplacements scolaires et la situation déplorable de nombreux établissements.

Il a souligné que si ces conditions persistent, il sera impossible de réaliser la justice souhaitée dans l’éducation et dans d’autres secteurs. «Le capital humain est la véritable richesse de la Tunisie et la responsabilité nationale exige de garantir l’égalité des chances pour tous», a-t-il assuré.

En outre, le Chef de l’Etat a souligné que la Tunisie n’est pas contre la coopération, estimant que le partenariat doit être établi dans le cadre des relations internationales.

Dans ce contexte, il a rappelé les efforts déployés par l’État tunisien après l’indépendance pour garantir l’accès à l’éducation pour tous, en allouant un budget conséquent.

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