En ces moments marquant la clôture symbolique d’une année scolaire et annonçant l’avènement imminent d’une autre, il est logique, voire nécessaire, de faire le point de la situation avec des évaluations et des projections d’avenir en la matière.
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a donné le ton lors de la Journée du savoir, tenue vendredi, en appelant à la concrétisation des réformes en vue de l’amélioration de la situation des enseignants suppléants et des titulaires d’un doctorat et en mettant l’accent sur la mise en place de critères objectifs grâce au programme de numérisation ayant permis davantage d’objectivité dans le traitement des dossiers dans le cadre de leurs droits et de la préservation de l’équité entre eux.
Ces mises au point viennent au moment opportun pour mettre un terme aux spéculations et autres tentatives de surenchères pour créer une certaine tension à l’orée de la prochaine rentrée scolaire dans le sens où toutes les parties sont conscientes et persuadées de la nécessité d’accorder la primauté aux intérêts et des apprenants et des enseignants.
C’est donc dans ce cadre que le Chef de l’Etat a tenu à rappeler que l’Etat est géré par des lois justes et équitables et non par le biais d’annonces sur les réseaux sociaux en précisant, en substance, que «l’Etat tunisien ne tolère pas les menaces quelle qu’en soit l’origine», surtout que les enseignants restent loin des spéculations pour la simple raison qu’ils accomplissent une noble mission.
En outre, le Conseil supérieur de l’éducation, dont le projet de loi relatif à sa création et à son organisation avance à un rythme soutenu, est destiné à remettre un peu plus d’ordre dans le secteur de l’éducation en l’éloignant des frictions politiques, le mettant à l’abri des éventuels choix erronés.
D’ailleurs, la Journée du savoir a été une occasion pour annoncer que le ministère de l’Éducation se penche, sérieusement sur les principales causes de «l’échec du système éducatif, les phénomènes de décrochage scolaire, de la fraude, de la violence ainsi que les comportements à risque en milieu scolaire».
En tout état de cause, la détermination est de mise en vue de garantir une rentrée scolaire 2024/2025 dans les meilleures conditions possibles avec, comme indiqué, un Conseil supérieur de l’éducation qui aura une contribution efficace en émettant ses avis sur les grands plans nationaux dans le domaine de l’éducation, de l’enseignement et de la recherche scientifique, de la formation professionnelle et des perspectives d’emploi.