Pendant 90 minutes, celui que l’on nomme «Le prince de Dakar» a embarqué le public, en chant et en danse, à travers différents morceaux dont les fameux «Shaking the Tree» qu’il avait chantés des années en arrière, avec Peter Gabriel et «7 seconds». Il a célébré notre terre-mère l’Afrique et son Sénégal natal, appelant au changement de régime, à la liberté, à l’amour et à la paix, entre autres, avec sa nouvelle chanson engagée «Birima», mais aussi «Bamba», «Happy», «Baykat» et «New Africa».
«Je suis très content de revenir ici à Carthage , ce festival que nous avons eu à fréquenter plusieurs fois. Ce que nous allons offrir au public c’est d’abord nos chansons classiques que le public connaît mais aussi proposer de la nouveauté parce que ça fait quand même un bon moment que nous ne sommes pas revenus», avait annoncé le célèbre chanteur sénégalais Youssou N’Dour à son arrivée en Tunisie.
Il donnait rendez-vous au public, le 15 août 2024, sur la scène antique de Carthage où il s’était produit la toute première fois en 1992 et qu’il n’a pas foulé depuis 2014, invité dans le cadre des 50 ans du Festival international de Carthage. De retour cette année pour un autre anniversaire de la manifestation, celui de ses 60 ans, il a donné un concert mémorable que le public n’est pas près d’oublier. Il était métissé ce public qui a inondé les gradins et les chaises du théâtre, fait de mélomanes et autres fans du « Roi du mbalax», dont une importante communauté sénégalaise composée en grande partie de jeunes étudiants en Tunisie et qui lui a réservé un accueil très chaleureux. Des officiels aussi et autres éminentes personnalités ont pris part à cette soirée, dont l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie, Moustapha Sow, des membres du comité directeur de la chambre tuniso-sénégalaise de commerce et d’industrie (CTSCI), Madeleine Diop, représentante adjointe des opérations à l’Unicef et Modou Sonko, président de l’Union des étudiants et stagiaire sénégalais en Tunisie. «Je savais que ça allait cartonner !», a lancé Youssou N’dour au début du concert et ce fut vraiment le cas. A 22h00, introduit par un très dynamique musicien (sabar) et chauffeur de salle, habillé sobrement d’un boubou noir brodé de blanc, le chanteur fait son entrée sous les applaudissements d’un public conquis d’avance.
65 ans et une forme olympique, Youssou N’dour, accompagné d’une formation musicale de guitare, de basse, de percussions et de saxophone, était rayonnant et charmeur comme à son habitude, swingant et bougeant délicatement aux rythmes de la pop sénégalaise dont il détient tous les secrets. Pendant 90 minutes, celui que l’on nomme «Le prince de Dakar» a embarqué le public, en chant et en danse, à travers différents morceaux dont les fameux «Shaking the Tree», qu’il avait chantés, des années en arrière, avec Peter Gabriel et «7 seconds». Il a célébré notre terre mère l’Afrique et son Sénégal natal, appelant au changement de régime, à la liberté, à l’amour et à la paix, entre autres, avec sa nouvelle chanson engagée «Birima», mais aussi «Bamba», «Happy», «Baykat» et «New Africa».
Rejoint par la chanteuse camerounaise Kali Kamga, Youssou N’Dour clot en beauté cette inoubliable soirée qui a, jusqu’au bout, distillé des messages d’amour, de paix et de fraternité, dont on a plus que jamais besoin en ces temps sinistres et funestes où l’humanité vit ses pires moments et semble devoir tracer un nouveau chemin qui la mènera, on l’espère de nouveau, aux vraies sources.
Un concert qui a eu l’effet d’un baume au cœur pour consoler un tant soit peu nos cœurs chagrinés par la perte soudaine de l’artiste et humaniste tunisien Yasser Jeradi, notre éternel messager d’amour.