Plages du Cap-Bon : Quand la propreté fait défaut !

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Un des spectacles les plus révoltants est de voir des touristes ramasser les bouteilles en plastique et enlever certaines ordures éparpillées sur nos plages ! Du côté de Cap Bon, le spectacle demeure désolant, au point où on se demande avec amertume où sont passées les autorités chargées de la propreté et de l’entretien de ces plages en cette période estivale. De quel tourisme parle-t-on dans un environnement malsain ?

La saleté des plages est un grand problème qui peut jeter de l’ombre sur la saison touristique. Des mégots, des bouteilles en plastique, des poubelles bordées d’ordures, ainsi que les débris laissés par la mer sont accumulés sur le sable sans être ramassés. Cette saleté est, également, remarquable dans les entrées et les différents boulevards des villes dites touristiques. Une image qui nuit au tourisme tunisien qui essaye de récupérer les pertes enregistrées pendant les années covid.

Dans un état décevant !

Avec la canicule, les plages de Hammamet connaissent, ces derniers jours, une grande affluence de baigneurs. Chaque année, des milliers de Tunisiens choisissent cette destination pour passer les vacances. De plus, la ville reste une destination privilégiée des touristes européens qui viennent profiter de la beauté de nos plages. Mais, le comportement incivique de certaines personnes fait défaut.  A la fin de la journée, la plage de Mrezga étant dans un état décevant : bouteilles en plastique, sachets noirs et canettes enfouies dans le sable. La municipalité a choisi cette année de remplacer les poubelles par des jarres. Mais ce choix est à revoir, car ces jarres ne peuvent pas supporter les grandes quantités d’ordures. Elles sont débordées et les déchets sont jetés par terre. Durant la journée, aucun camion de la municipalité ne vient vider les poubelles. Normalement, les efforts doivent être multipliés au cours de la saison estivale, surtout que l’activité touristique génère des tonnes supplémentaires de déchets. Une activité touristique dont les municipalités de ces villes sont bénéficiaires. Donc, il faut travailler davantage et trouver des solutions.  Un seul passage des camions de la municipalité par jour ne suffit pas pour résoudre ce problème. Toutefois, les bonnes pratiques pour préserver la propreté des plages concernent aussi bien les estivants que les municipalités. De même, la société civile, elle aussi, doit mettre la main à la pâte. Publier des images décevantes de l’état de nos plages sur les réseaux sociaux n’est guère suffisant. Il vaut encore mieux aller sur place et sensibiliser les gens.

Les ordures jonchent la rue

Pas loin de la plage de Mrezga, la cité AFH souffre d’un grand problème d’ordures. Une simple tournée suffit pour constater que la propreté fait défaut. Les grandes poubelles installées à l’entrée de la cité sont quasiment pleines. Les déchets jonchent la rue. Les piétons éprouvent un mécontentement, lorsqu’ils traversent les lieux. Les odeurs nauséabondes dérangent.  Malheureusement, une petite balade le soir sur la corniche de la ville de Hammamet permet de découvrir que ce qui passe nuit à l’image d’une destination préférée pour plusieurs touristes. En plus du comportement incivique de nombreux citoyens qui sont toujours non sanctionnés, la municipalité fait juste le service minimum : vider les poubelles. L’alimentation artificielle en sable de la plage pour sauver la ville de l’érosion traîne encore.  Dans des conditions normales, ces travaux auraient dû être achevés avant le démarrage de la saison estivale. Les camions, les outils de travail et les filets de pêches rassemblés sur la corniche nuisent à l’image d’une ville touristique. D’autre part, encourager les petits métiers saisonniers ne veut pas dire laisser ces personnes travailler sans contrôle. Les autorités concernées doivent intervenir et réorganiser le paysage pour offrir une belle image de la ville.

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