La Fifa a eu l’«amabilité» enfin de nous permettre de tirer au sort le calendrier du championnat après une longue et lassante attente. La Fifa, qui a profité des erreurs et de la nonchalance du bureau fédéral sortant et à sa tête l’intenable Wassef Jelaïel, a toutes les cartes en main pour guider le comité de normalisation mandaté et présidé par Kamel Idir. Et contrairement à ce qui se dit, Kamel Idir et ses deux collègues n’ont pas une forte autonomie même en ce qui concerne les affaires courantes. Mandatés par la Fifa pour une mission de transition et pour surtout organiser les élections, ils sont sous le contrôle strict de Zurich. Ils ne peuvent ni inventer des solutions ni des mesures aux différent et complexes chantiers en instance du football tunisien. Tout ce qu’ils feront ce sera après le feu vert de la Fifa et également de la CAF. Inutile de penser que Kamel Idir (un choix très discutable franchement vu qu’il est membre du comité des sages du CA et qu’il vient d’assister et de participer à une réunion avec l’actuel président du CA!) va révolutionner le football tunisien en 6 mois. Il est là avec des gens qui étaient toujours au service de la Fifa et qui ont gagné de l’argent et du relationnel en évoluant dans des institutions internationales sportives relevant de la Fifa, pour appliquer un plan de transition dicté par les fonctionnaires et les juristes installés à Zurich et au Caire. Les chantiers, il n’y a que cela sur notre football malade et désorienté par ses lacunes de tous genres. On nous a déjà permis de faire le tirage au sort et, bien sûr, on devra attendre les dates définitives des journées. Sinon, la VAR, l’équipe nationale, les autres divisions, la DTN, les droits TV, l’arbitrage, tout ça ce n’est pas la priorité absolue de ce comité de normalisation. Avant cela, préparer le terrain aux futures élections et réviser les règlements actuels jugés bloquants et taillés sur mesure. Toutefois, Kamel Idir aura à gérer en urgence le dossier de l’équipe nationale et à bien cadrer Faouzi Benzarti qui n’a fait que «miner» l’ambiance en refusant de collaborer avec Mehdi Nafti ! Il a aussi une obligation de mettre un peu d’ordre dans le championnat en arrêtant un calendrier clair, accessible et surtout inamovible. Ceci en ayant un regard sur les arbitres et sur un Néji Jouini qui a complètement dérapé de sa mission. Tout cela sous le contrôle strict et «glacial» d’une Fifa qui manie la FTF. Des chantiers à la pelle, une attente infernale des élections et, entre les deux, un comité de normalisation confronté à tous les clubs et les parties prenantes du foot tunisien : ce ne sera pas un moment agréable du tout. Si on a des élections d’ici janvier, ce comité aura réussi. Sinon, on sera encore dans le flou !