Il ne faut pas oublier que la riposte iranienne à l’assassinat du chef du Hamas à Téhéran est toujours de mise, tout en étant conditionnée par l’issue des discussions en cours. Sans oublier que le Sud-Liban demeure une poudrière qui peut exploser à tout moment.
Les observateurs sont unanimes, le Moyen-Orient est en train de vivre une phase cruciale dont dépend, non seulement, l’avenir de deux millions et demi de Gazaouis, mais également le futur des relations entre les différentes composantes des protagonistes palestiniens et les militaires de l’occupant sioniste qui semblent camper, chacun sur ses positions.
En effet, à l’issue de sa visite dans les territoires occupés à la suite d’un bref séjour à Doha et juste avant de se rendre au Caire, le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, pourrait mettre un terme à une dizaine de navettes dans la région; restées, jusqu’à présent, sans résultat tangible.
Il faut dire que les différents acteurs de la scène moyen-orientale sont persuadés qu’il faudra l’intervention d’un choc, voire carrément un miracle, pour débloquer la situation et sortir de l’impasse.
Pourtant, les différentes parties ont, théoriquement, intérêt à faire des compromis, pour faire cesser le cauchemar que vivent les habitants de Gaza, particulièrement, les femmes et les enfants, qui paient un lourd tribut face aux actes barbares qui durent depuis dix mois. Un véritable génocide qui se déroule sous le regard impuissant de la Communauté internationale.
Une trêve, c’est pour quand ?
Les observateurs, ont, pourtant, cru, au départ des négociations qui se déroulent sous les auspices des Qataris et des Egyptiens et sous la houlette de Washington, que le nouveau round des pourparlers pourrait aboutir à une vraie trêve qui peut durer jusqu’à six mois. En vue de mettre en place une dynamique positive, mettre fin à la guerre et trouver une solution durable.
Sans cela, la région est appelée à vivre, pour longtemps, dans cette spirale de violences avec leurs tristes lots de martyrs, de blessés, de destructions des infrastructures civiles et de désolations.
D’ailleurs, Blinken, lui-même, n’a pas hésité à mettre la pression, et appeler les parties à se remettre à la table pour de «vraies» négociations. Seul moyen d’éviter un embrasement généralisé qui a, d’ailleurs, failli avoir lieu après l’attaque-suicide survenue, hier, à Tel-Aviv, revendiquée par le Hamas et le Jihad islamique, et qui a failli provoquer un très grand nombre de tués et de blessés parmi les Israéliens.
Le Sud Liban demeure une poudrière
Il ne faut pas oublier que la persistance des attaques menées par les uns et les autres et les représailles qu’elles suscitent constituent de sérieux risques d’embrasement de toute la zone avec des répercussions aussi graves qu’imprévisibles.
Il ne faut pas oublier, effectivement, que la riposte iranienne à l’assassinat du chef du Hamas à Téhéran est toujours de mise, tout en étant conditionnée par l’issue des discussions en cours. Sans oublier que le Sud Liban demeure une poudrière qui peut exploser à tout moment. Les actions limitées, en l’état actuel des choses, risquent de se transformer en confrontations armées.
Le plus grand danger proviendrait de cette réplique iranienne que tout le monde continue à redouter et qui peut survenir au moment où l’on s’y attend le moins, notamment, en cas d’issue infructueuse desdites négociations de la dernière chance. En tout état de cause, on évoque, pour les optimistes, un possible dénouement, d’ici demain, mercredi, au Caire. Dans le cas contraire, le pire des scénarios n’est plus à écarter.