«On peut comparer l’être humain à un livre, un livre qu’il est lui-même en train d’écrire. Et souvent, quels gribouillages, quel charabia ! Toutes les insanités, toutes les aberrations sont là… Et quand deux de ces livres se rencontrent et éprouvent de l’attraction l’un pour l’autre, ils sont jour et nuit occupés à se lire, mais qu’est-ce qu’ils apprennent de cette lecture ? Les humains connaissent certainement beaucoup de choses, mais ils n’ont pas encore appris comment écrire leur propre livre». Cette réflexion qui a attiré notre attention est celle d’un grand maître spirituel : Omraam Mikhaël Aïvanhov. Ainsi, lire un livre, c’est se lire aussi. Cette agréable rencontre littéraire, cette rencontre entre deux cultures, deux vies, deux expériences et deux « descendances » différentes est comparable à la rencontre d’un couple qui décide de construire une vie ensemble et à se lire en quelque sorte. Mais du couple « lecteur- livre » naît autre chose qu’une progéniture. Naît surtout le livre que le lecteur écrit sur lui-même. Un livre qu’il ne publie pas et dont il n’est pas conscient peut-être, mais un livre qui lui permet de se lire, et surtout de lire dans les autres et pouvoir les déconstruire pour mieux les relire.