A la Galerie Selma Feriani — Zineb Sedira expose: Tisser les mots et les films

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A partir du vendredi 20 septembre à la nouvelle galerie Selma Feriani sise zone industrielle Le Kram, Zineb Sedira tisse dans des mots et des films.


« To Weave into Words and Films » est une nouvelle itération de Dreams Have No Titles, dévoilée pour la première fois au Pavillon français lors de la Biennale de Venise 2022 et qui marque les débuts de l’installation de l’artiste Zineb Sedira en Afrique du Nord et sa première exposition.

Artiste multimédia française née en 1963 à Paris de parents algériens immigrés, elle vit au Royaume-Uni et travaille entre Londres, Paris et Alger. Elle s’intéresse à l’expression de l’intime, du personnel, du biographique, intégrée dans une problématique multiculturelle. Dans sa pratique, elle confronte les images usuelles occidentales et les rituels arabes. Au cours de ses quinze années de pratique, Zineb Sedira a enrichi le débat autour des concepts de modernisme, de modernité et de ses manifestations d’une manière inclusive. Elle a également sensibilisé à l’expression artistique et à l’expérience contemporaine en Afrique du Nord. Elle a d’abord trouvé l’inspiration dans la recherche de son identité en tant que femme avec une géographie personnelle singulière. À partir de ces préoccupations autobiographiques, elle a progressivement déplacé son intérêt vers des idées plus universelles de mobilité, de mémoire et de transmission.

Sa première exposition dans un pays anciennement colonisé, s’articule autour d’une projection de son film Dreams Have No Titles, d’une série de tapisseries mettant en valeur l’artisanat tunisien et d’une présentation de caissons lumineux.

« En établissant un index de la mémoire, Sedira formule une interrogation sur le style et les frontières cinématographiques conventionnels, jusqu’à l’extrême. Le factuel et la mise en scène, le documentaire et l’autobiographique ne sont jamais en contradiction dans le travail de Sedira. Les images individuelles et collectives s’entremêlent, soulignant simultanément une approche intellectuelle et militante poussée qui s’appuie à la fois sur son histoire personnelle et sur des épisodes marquants et inconsolables de l’histoire internationale », écrit Racha Khemiri à propos de cette exposition.

Les frontières de la temporalité dans le travail de Sedira émergent ensemble et se croisent. « Les archives font partie de mon patrimoine, de notre patrimoine culturel. Nous avons hérité de documents que nous pouvons explorer et sur lesquels nous pouvons faire des recherches, ce qui peut nous aider à donner un sens au passé et au présent ».

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