Les appels étaient nombreux dans le passé pour pousser Netanyahu à quitter le pouvoir, ils émanaient timidement de personnalités de l’opposition israélienne et énergiquement des manifestants dans les pays européens et américains, etc., mais ces appels n’ont pas été entendus ni suivis d’effets, ils se sont sérieusement intensifiés au début de cette semaine, après la mort de six otages.
Trois cent mille israéliens dans la rue criant leur colère et appelant à un accord d’échange avec le Hamas. Ils sont sortis, dimanche et lundi, dans la rue réclamant le départ de Netanyahu et la démission du gouvernement, exigeant des élections et la signature d’un accord pour mettre fin à la guerre (à l’occupation).
Il était temps Comment réagit le bourreau de Gaza aux cris et revendications de cette marée humaine qui a répondu à l’appel d’une grève générale en Israël ? D’abord, par un sibyllin «pardon pour ne pas avoir ramené en vie les otages», un pardon qu’on qualifierait d’hypocrite parce que c’est lui et personne d’autre, qui, par son intransigeance dans les négociations et sa volonté déterminée de continuer l’occupation, en tuant des milliers de civils, en détruisant des écoles (Plus de 80% des écoles ont été rasées par les bombardements qui ont ravagé le système scolaire à Gaza, selon les chiffres des Nations unies. Les pilonnages des bâtiments alourdissent le fardeau des Gazaouis qui souffrent de faim, de malnutrition, etc.
Ce «pardon» est accompagné et complété par des bombardements; le génocide continue donc; toutes les infrastructures civiles de Gaza sont prises pour cible, on ne compte plus les crimes de guerre, 186.000 victimes; l’hôpital al-Ahli, dans le Nord, le seul qui fournit des services médicaux aux citoyens, a notamment été frappé la nuit de dimanche. Selon le ministère de la santé, plusieurs patients et leurs proches ont été tués. En Cisjordanie occupée, l’armée israélienne a lancé sa plus grande opération militaire depuis vingt ans, en quelques jours, l’armée a détruit près de 70% des infrastructures et tiré sur des journalistes à Jenine; 24 Palestiniens ont été tués dans ces attaques. C’est la réponse du chef du gouvernement israélien à la protestation et à l’indignation des citoyens. Les Etats-Unis accentuent eux aussi la pression sur Netanyahu, à une question des journalistes sur l’actualité au Moyen-Orient, le président Biden estime que son poulain «ne fait pas assez» pour obtenir un accord de paix.
On voit par-là que Netanyahu opte pour la solution militaire, une option qu’il a toujours affirmée et appliquée. Et après ?