La cité des Aghlabides a vibré au rythme du cinéma national cette semaine. Du 3 au 7 septembre, le complexe culturel Assad Ibn Fourat accueille une série de projections gratuites mettant à l’honneur cinq pépites du grand écran tunisien.
Cette initiative, baptisée «CinéFest», est portée par la Jeune Chambre Internationale (JCI) de Kairouan en collaboration avec la délégation régionale aux affaires culturelles. Chaque soir à 19h, les cinéphiles et curieux ont rendez-vous avec des œuvres qui ont marqué le paysage cinématographique tunisien ces dernières années. Au programme : le controversé «L’Homme qui a vendu sa peau» de Kaouther Ben Hania, qui a fait sensation jusqu’aux Oscars, le touchant «Une seconde vie» d’Anis Lassoued, le poignant «Un fils» de Mehdi Barsaoui, sans oublier «Moez, le bout du tunnel» de Mohamed Ali Nahdi qui interroge sur les défis de la société tunisienne contemporaine.
Point d’orgue de cette sélection éclectique : «Dachra», premier film d’horreur made in Tunisia, signé Abdelhamid Bouchnak. Une plongée dans les tréfonds de l’âme humaine qui promet de faire frissonner les spectateurs les plus aguerris. Au-delà du simple divertissement, cette semaine cinématographique se veut un véritable pont entre les créateurs et leur public. Après la tombée des rideaux de la plupart des festivals d’été, place au cinéma et au débat sur diverses thématiques abordées par nos réalisateurs.
Dans une ville où les occasions de se faire une toile sont rares, cette initiative de la JCI Kairouan est une véritable bouffée d’oxygène culturelle. Elle permet non seulement de démocratiser l’accès au cinéma, mais aussi de valoriser le patrimoine cinématographique national auprès d’un public qui n’a pas toujours l’opportunité de découvrir ces œuvres sur grand écran. Alors, qu’on soit des férus de cinéma ou de simples curieux, profitons du reste de la programmation qui se poursuivra jusqu’à samedi au complexe culturel Assad Ibn Fourat.