C’est au tour de Zaghouan et Gabès qui présentent, ces jours-ci, leur patrimoine local dans la fameuse Galerie de l’Information, en plein centre-ville de Tunis. Pour eux, c’est une aubaine commerciale et économique !
L’artisanat tunisien d’hier et d’aujourd’hui, une histoire racontée en formes et images figées, constituées d’idées, d’objets d’art et de métiers ancestraux à géométrie variable. Comme une caisse de résonance d’une mémoire éternelle ressuscitant un style de vie si capricieux, fidèle à son passé et hanté par le souci de se concilier avec son présent sans cesse évolutif.
Aubaine commerciale et économique
Dans l’air du temps, ce secteur, aussi séculaire qu’il soit, n’a toutefois pas trouvé ce qui lui convient. Ceci étant, les moult choix qu’il a optés et les modèles de gestion qu’on lui avait, au fil des ans, imposé lui faisaient en voir de toutes les couleurs. Car, sans une vraie stratégie de développement et de promotion, notre artisanat n’aurait plus pignon sur rue. A moins que l’on renverse la vapeur, afin de sauver la mise. Et là, l’on peut dire qu’une réflexion sur les résultats à atteindre a commencé, ces dernières années, à prendre forme.
Dans la foulée des rendez-vous professionnels dont profitent artisans et artisanes, des journées promotionnelles du secteur sont aussi là, à même de booster les produits spécifiques à chaque région. Et c’est au tour de Zaghouan et Gabès qui présentent, ces jours-ci, leur patrimoine local dans la fameuse Galerie de l’Information, en plein centre- ville de Tunis. Pour eux, c’est une aubaine commerciale et économique qui leur apporte des gains et leur permet de se faire connaître auprès de clients effectifs et potentiels. Pareille manifestation qui se tient, actuellement, du 2 au 7 de ce mois, ne manque pas d’étoffer leurs carnets d’affaires et élargir, de la sorte, leur capacité de production et de productivité.
Et partant, les contacts B to B qu’ils établissement, par la même occasion, pourraient aboutir à des marchés bouclés. Un des exposants de la région de Gabès nous a confié que ces journées leur donnent une nouvelle impulsion, en l’aidant à écouler aussi facilement que possible leurs produits. « Ici, on peut beaucoup mieux s’exposer que nulle part ailleurs. Egalement, nos clients ont même la latitude de passer des commandes, après s’être assurés du produit acheté et son rapport qualité-prix.. », révèle-t-il, satisfait de sa participation.
Viser loin, s’investir dans l’innovation !
A noter que ces journées promotionnelles se déroulent quasi-régulièrement tout au long de l’année, où l’on trouve, à raison de chaque semaine, deux gouvernorats présents. Destiné à tour de rôle à tous les artisans de différentes régions, ce rendez-vous hebdomadaire semble être, ce alors, une plaque tournante d’expositions et de ventes.
Il y a maintenant 40 ans qu’un tel vieux secteur a été, depuis, doté d’un salon de création artisanale, manifestation d’envergure qui lui a favorisé un environnement professionnel encourageant. Au fur et à mesure, il fait un carton, ayant à son actif autant de marchés, et continue à fidéliser ses clients. Avec en toile de fond des partenariats gagnant-gagnant. D’autres événements ont pu, aussi, faire sa promotion.
Dans la logique d’offre et de demande, l’on doit toujours viser loin et s’investir dans l’innovation, la créativité et la segmentation du marché de l’artisanat. Soit, la diversification des produits et de choix proposés à l’exposition. Cela exige une large participation aux foires et salons tant à l’échelle locale qu’internationale. Mais aussi une bonne politique de markéting et de communication, censée vendre notre artisanat et faire rayonner son image à l’extérieur. Et par ricochet, l’idéal consiste ainsi à lui fournir les moyens nécessaires à sa commercialisation et à son exportation. D’où un plan d’action budgétisé qui soit régulièrement évalué et, si besoin, réactualisé. Afin que le secteur épouse son temps et voie grand.