Les Tunisiennes et les Tunisiens célèbrent, aujourd’hui, dimanche 15 septembre, la fête du Mouled en dépit de la cherté relative des ingrédients « nécessaires » à la confection de mets spécifiques à cette occasion, à la fois religieuse et «traditionnelle».
En effet, après tant d’années, ce mets a gardé toute sa valeur et son halo dans le sens où, pratiquement, toutes les familles tunisiennes jouent des coudes et déboursent des dizaines de dinars pour être au rendez-vous de cet événement qui conserve son prestige religieux puisqu’il s’agit de l’anniversaire de la naissance du Prophète. Ni plus, ni moins.
Or, ce qui a rendu la célébration plus problématique que d’habitude est la coïncidence avec la rentrée scolaire, synonyme elle aussi d’exigences de dépenses assez élevées. Mais qu’à cela ne tienne.
Les marchés et les commerces spécialisés ont enregistré un engouement et une affluence aussi habituelle, faisant grimper les prix de l’ingrédient fétiche qu’est le « zgougou » (grains de pin d’Alep) à des pics records !
Cela a commencé à près de 45 dinars le kilo avant de monter, « irrésistiblement » et avec l’approche du jour « J » jusqu’à 57 dinars le kilo en cette veille du Mouled, certains citoyens parlant, photos à l’appui, mais restent à prouver, de 65 dinars dans certaines régions du pays, plus précisément à Sfax.
Ce n’est pas tout. Car il reste encore les autres ingrédients, en l’occurrence les fruits secs, entre amandes, noisettes, pistaches et bien d’autres dont les prix varient, également, entre 40 et 50 dinars le kilo.
Alors, crise, dites-vous ?! Eh bien, en réalité, c’est non. Car bons vivants qu’ils sont, les Tunisiens tiennent à maintenir intactes leurs habitudes religieuses et populaires tout en festoyant en famille ou entre amis. Il faut dire que les familles tunisiennes conservent cette tradition d’échanger les visites et l’envoi des coupes « d’assida », sachant qu’avec celle de « zgougou », l’autre « assida » préparée à base de semoule, de farine avec du sucre ou du miel garde son standing chez bon nombre de Tunisiens, plus précisément dans certaines régions et ville de l’intérieur du pays. En tout état de cause, les Tunisiens, selon leurs moyens, tiennent à perpétuer les bonnes habitudes dans un esprit de partage, d’allégresse et, bien entendu, de fraternité tout en faisant fi du souci de garder la ligne et respecter le régime alimentaire au profit de l’esprit de famille…