Les Cabistes passent à nouveau à côté du sujet… Imed Ben Younes a chambardé toute une équipe.
On écrivait sur ces mêmes colonnes, en milieu de semaine dernière, que la gestion de l’effectif était approximative voire dilettante. La formation de départ qui a donné la réplique à l’UST, dimanche, est venue confirmer cette observation. Pourtant, on a pensé, entre-temps, que le staff technique allait rectifier le tir après la défaite en amical face à la JSO ! Quelle n’a pas été la surprise des supporters de découvrir un chambardement sans précédent dans l’équipe à l’occasion de cette deuxième journée. C’est à ne plus rien y comprendre ! L’entraîneur Imed Ben Younes n’a pas fini encore de tester les joueurs ?! Contre l’UST, il n’y avait ni Allalah, ni Rhimi, ni Ferchichi, ni Akermi, ni Cissoko, ni Fellahi, ni Konte… rien que des ni ! Mais il y avait en revanche Doukali, Aymen Amri, Ahmed Amri, Charfeddine, Ayende. Mais où est passé le CAB de la saison dernière ?
Le président du Club nordiste n’a- t-il pas déclaré à maintes reprises qu’il était venu avec un projet qui consiste à construire une équipe compétitive ?
Recrues lancées trop vite
Paradoxalement après avoir mis les premières pierres de la «bâtisse» lors du précédent exercice, il a vite fait de démolir les bases pour commencer à reconstruire de nouvelles poutres. On n’a pas vu de plan de jeu clair ni contre l’ USM ni face à l’UST et encore moins lors des matches amicaux. Comment peut-on jouer sans relayeur, sans régisseur dans une équipe professionnelle ? Il va de soi que, dans de telles conditions, on ne peut pas progresser avec le ballon dans les 30 mètres adverses. Et si les Cabistes ont manqué de peu de marquer un but, ce n’est pas parce qu’ils ont construit des actions mais plutôt parce que la défense d’en face a commis des erreurs que ni Ahmed Amri ni Balbouz n’ont su exploiter. Trop de changements tuent les automatismes. Et c’est le cas malheureusement pour le CAB ! Le bon sens veut que l’intégration des nouvelles recrues se fasse progressivement et non pas toutes en même temps et immédiatement. Cette façon de procéder ne peut pas réussir d’autant que certaines recrues viennent de la Ligue 2 et d’autres sont amateurs. Avec un tel entêtement de la part des responsables à les faire jouer coûte que coûte, on prend beaucoup de risques. Prenable, le CAB est devenu désormais une «proie» facile pour ses adversaires. La responsabilité incombe en premier lieu au comité directeur et à sa tête le président qui, apparemment, ont fait le choix de l’entraîneur et ensuite vient le staff technique qui n’a pas retenu la leçon des erreurs passées. Quant aux joueurs, du moins ceux qui composent l’équipe actuelle, ils ont montré leurs limites et ne sont donc pas blâmables. Maintenant, devant cette gabegie qui règne au sein de l’effectif, il faudrait faire un tri, en urgence, à tous les niveaux avant qu’il ne soit trop tard. On attend une véritable révolution de palais, car le CAB est en train d’aller droit dans le mur… les fans «jaune et noir» qui n’ont pas lésiné sur l’effort sur le double plan matériel et physique, par leur présence, regardent les yeux hagards la descente vertigineuse de leur équipe favorite… En un mot tout est à revoir…