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«CCC+» et on peut faire plus !

Editorial La Presse

 

L’agence de notation américaine «Fitch Ratings» vient de relever la note de défaut émetteur (IDR) à long terme en devises de la Tunisie à «CCC+», contre «CCC-» il y a quelque temps. Quelques semaines auparavant, l’Agence de notation Moody’s avait estimé dans un rapport que des retraits des réserves en devises seront effectués pour rembourser des tranches de la dette extérieure, avec un taux de 90 jours d’importation, à fin 2024.

Ces performances ne sont point le fruit du hasard. Elles ont été obtenues grâce aux efforts déployés pour redonner des couleurs à l’économie nationale, à la politique du compter-sur-soi et à une bonne gouvernance des deniers publics. En effet, la résilience économique du pays, malgré les chocs sévères qu’il continue de subir, est la preuve éloquente que le pays, bien qu’il ait besoin de financements extérieurs, peut continuer à nager entre deux eaux en attendant de remettre à flot ses finances et reconquérir les attributs de sa souveraineté financière.

Certes, il est difficile de remonter la pente après la crise du Covid-19, les impacts de la guerre russo-ukrainienne, l’envolée des prix des produits de base, mais la Tunisie a confirmé, de nouveau, la solidité de sa souveraineté financière en remboursant dans les délais impartis une partie de ses dettes extérieures héritées de la décennie noire, sans impacter ses réserves en devises qui ont atteint, au 27 août 2024, 25.184,8 millions de dinars, soit 114 jours d’importation.

Certes, le pays n’est présentement pas sorti des zones de turbulences et affronte encore les vents contraires sur le plan interne, legs d’une décennie noire marquée par le terrorisme, la contrebande, la corruption et la mainmise des lobbies et des hommes d’affaires véreux qui ont spolié le Trésor public et saigné à blanc les ressources du pays.

Il n’empêche, cette nouvelle notation confirme que la décision souveraine de la Tunisie de compter sur ses propres ressources et de mener une guerre contre les fléaux qui gangrènent son T<résor public tels que le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, la contrebande et les détournements de fonds est la bonne voie à emprunter pour une position financière extérieure plus forte à même de rassurer les Tunisiens et  d’attirer les investissements. 

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