Stimuler la productivité, insuffler du dynamisme au secteur public et privé, relever le pari du marché du travail et progresser sur la voie des réalisations et des réformes pour qu’elles soient louables…, autant de défis qui restent à surmonter et de priorités d’action grâce auxquelles la Tunisie pourra avancer. La Tunisie devrait se doter de moyens qui lui permettent d’aller de l’avant au cours de l’étape à venir.
Et c’est dans ce contexte que le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a appelé lors de la sixième réunion du comité supérieur pour l’accélération de la réalisation des projets publics, tenue récemment, à passer à l’exécution rapide des projets publics et privés, une priorité urgente pour son gouvernement, conformément aux directives du Président de la République.Il n’a pas manqué de rappeler, par ailleurs, que cette démarche vise à dynamiser l’économie, créer des emplois et rendre la Tunisie plus attractive pour les investissements. Des outils de pilotage et de gouvernance seront mis en place pour suivre l’avancement des projets, alors que des comités sectoriels seront créés dans chaque ministère pour assurer le suivi, en coordination avec les comités régionaux et les commissions techniques et centrales. Il est important de signaler que des difficultés entravent, depuis des années, la réalisation de plusieurs projets, dont celui de l’unité de production de phosphate commercial à Oum El Khachab. Ainsi, le comité supérieur a décidé d’accélérer les travaux de ce projet phare, vital pour l’économie, en collaboration avec la Compagnie des Phosphates de Gafsa. C’est dire que la productivité pourrait être tirée vers le haut par le développement des compétences de la main-d’œuvre, l’amélioration de l’efficience de l’investissement public, le renforcement de la concurrence et l’intensification des efforts de lutte contre les contraintes administratives et la corruption.En matière d’investissement, le pays pourra redynamiser le marché de l’emploi et la relance économique, notamment à travers le déploiement continu des dispositifs d’investissement, l’accélération de nombreux chantiers à même de faciliter l’opération d’investir, et ce, dans le but d’accélérer la cadence de la production. Le défi est donc immense. Il faut redémarrer l’économie devenue exsangue dans sa sphère productive et s’orienter totalement vers les importations.
A l’heure où la Tunisie se prépare à entamer une nouvelle étape de réformes, l’exécutif doit saisir cette opportunité pour transformer ces défis en moteurs de progrès, en s’assurant que chaque chantier contribue réellement à l’édification d’une Tunisie plus moderne et plus prospère.