Au moment où l’on commence à analyser et à interpréter les leçons de la participation tunisienne aux JO, plusieurs fédérations sportives se pressent pour tenir leurs assemblées électives en toute discrétion comme d’habitude. Après chaque session des JO, un cycle olympique s’en va, un autre se lance et des bureaux fédéraux doivent être élus selon les statuts de ces fédérations. Et cette fois encore, les présidents et présidentes de fédérations n’ont pas «trahi» leurs devises et leurs «principes» : ce sont des élections taillées sur mesure pour eux et tenues en toute discrétion. C’est que la date et les modalités pour se présenter candidat restent cachées (eh oui !) et juste communiquées dans un petit coin d’un journal que personne ne lit.
Sur le site et la page facebook et au siège de la fédération concernée, aucun affichage, aucune information et les employés de ces fédérations jouent le rôle de complices par peur et aussi par opportunisme. Résultat, et comme d’habitude, des listes uniques emmenées par le président ou la présidente sortant(e) et où il (elle) change certains noms de la liste investie. Sachant que tous ces membres ne sont hélas que des «comparses» obéissants et qui ne pèsent rien par la suite. C’est ce qui s’est passé à la Ftbb où l’éternel Ali Benzarti a tout arrangé pour qu’il soit le seul candidat à sa propre succession dans un triste récital devant la passivité et l’impuissance de toute la famille du basket.
Il a manié les procédures électorales à la Ftbb à sa guise-empêchant d’autres personnes compétentes de passer par les urnes et de briguer un mandat. Le basket-ball, c’est certainement sa «propriété privée» et son «fonds de commerce». Il ne faut pas lui en vouloir, parce qu’il a bloqué tout changement, mais il faut se poser la question suivante: pourquoi le ministère des Sports ferme les yeux sur ce genre de pratiques? Ce que fait Ali Benzarti, l’ont fait et le feront d’autres au vu et au su de tout le monde. Et avec l’approbation malveillante et loufoque de la plupart des clubs. Sauf que, cette fois, on a une loi sur les structures sportives qui va (espérons-le) paraître et que le nouveau ministre des Sports a promis d’appliquer incessamment. Ces fédérations devront alors tenir de nouvelles élections après 6 mois de la promulgation de cette loi. Si c’est le cas, on refera tout le processus électoral. On ne sait pas si cette loi a institué la règle de la limitation du nombre des mandats pour un président de fédération.
Une règle contestée par les présidents actuels qui ont tout fait pour l’éliminer ou pour la contourner par des exceptions. Pour le moment, ce sont des élections dénuées de tout enjeu avec la mainmise «hautaine» d’un grand nombre de présidents de fédérations collés à ces sièges qui leur ont tout accordé. Argent, notoriété, relations, affaires et immunité.