Accueil A la une Signature d’accords multilatéraux à la Kasbah : La transition énergétique, un modèle en plein essor en Tunisie

Signature d’accords multilatéraux à la Kasbah : La transition énergétique, un modèle en plein essor en Tunisie

 

Le démarrage des travaux de deux stations photovoltaïques à Sidi Bouzid et à Tozeur, de 50 mégawatts chacune, aura lieu aujourd’hui. Hier, à La Kasbah, tous les principaux accords ont été signés entre les différentes parties tunisiennes, dont les ministères de l’Industrie, des Domaines de l’Etat et la Steg, d’une part, et plusieurs acteurs internationaux dont des bailleurs de fonds, ainsi que les entreprises internationales qui devront exécuter les travaux de ces deux stations.

Ayant comme chef de file le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, le projet fait partie des actions entreprises dans le cadre de la stratégie nationale de l’énergie et l’accélération de la transition énergétique, l’efficience énergétique et le renforcement de l’investissement dans les énergies renouvelables, comme l’a souligné M. Ouael Chouchene, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Industrie, chargé de la transition énergétique.

En effet, lors d’une cérémonie de haut niveau organisée à la présidence du gouvernement, à La Kasbah, les ministres de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, des domaines de l’Etat et des Affaires foncières, respectivement Mme Fatma Thabet, et M. Wajdi Hedhili, ainsi que le PDG de la Steg M. Faycel Trifa, ont cosigné plusieurs accords relatifs au financement des deux projets de stations photovoltaïques; une à Sidi Bouzid et une autre à Tozeur, chacune de 50 mégawatts.

Les partenaires signataires de ces accords sont, entre autres, des bailleurs de fonds dont la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Berd, et l’Agence française de développement, AFD, ainsi que le Japon à travers le mécanisme d’échange des crédits carbones (MCC), ainsi que la Norvège.

Plusieurs autres institutions financières sont impliquées dans le financement des deux projets dans le cadre d’un modèle de financement multilatéral salué par l’ambassadrice de la France, Mme Anne Gueguen et l’ambassadeur du Japon, M. Takeshi Osuga, ainsi que le secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères norvégien, M. Andreas Motzfeldt Kravik.

Le démarrage des travaux prévu d’ici peu

Tout ce beau monde ainsi qu’une pléiade de responsables tunisiens des différents départements dont l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (Anme), ainsi que des représentants des institutions financières et entreprises engagées dans l’architecture financière des projets ou bien dans leur exécution.

S’exprimant à cette occasion, le secrétaire d’Etat, Ouael Chouchene, a annoncé le démarrage des travaux des deux stations photovoltaïques officiellement hier, et devront durer   entre 12 et 15 mois, moyennant une enveloppe globale de 79 millions d’euros. Selon le haut responsable, l’impact économique de ces deux stations sera important, puisqu’elles vont permettre d’économiser près de 45 millions de dinars annuellement des importations de gaz naturel. Et de préciser : «La stratégie nationale d’énergie à l’horizon 2035 vise à atteindre 35% d’énergies renouvelables dans la consommation nationale d’électricité. Cela revient à 5 mille MégaWatt de production d’électricité. Ces deux projets font partie de la première vague des projets annoncés en 2018, avec un appel d’offres international qui a été lancé».

Le premier projet dont les travaux ont démarré au mois de mai dernier est celui de Kairouan, avec une production de 100 mégawatts. Il y a également les deux projets de Gafsa, 100 MégaWatt, et celui de Tataouine, 200 mégawatts. Les travaux de ces deux derniers devront démarrer en 2025. Parallèlement à ce programme, le gouvernement tunisien, par le biais du ministère de l’Industrie, a lancé un nouvel appel d’offres pour une capacité de 1.700 mégawatts pour la période 2024-2026.

Le ministère a reçu 9 offres dont le dépouillement technique est en cours. Cette deuxième phase sera soutenue par des appels d’offres lancés tous les six mois d’ici à 2026.

Pour les investisseurs, ils représentent plusieurs pays et institutions, à l’instar de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Berd. Pour ce qui est des deux projets implantés à Sidi Bouzid et  à Tozeur, c’est un pas important que franchit l’Etat tunisien qui a investi dans les énergies renouvelables, a conclu le secrétaire d’Etat.

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