Les Stadistes ont tenu bon pendant quelque soixante quatorze minutes de jeu avant de fléchir vers la fin avec en prime un but marqué contre son camp par Bilel Mejri. Une énorme frustration
Stade Tunisien : Hlel, Khalfa, Sahraoui, Arous, Laifi, Ayadi, Oumarou (Kdida 80’), Touré, Saafi, Djite (Ndaw 66’) et Mejri.
Il n’y a pas que les finales qui se gagnent et qui se jouent. Certains matches le sont aussi, les manches retour d’un tour qualificatif, notamment quand une option est prise à l’aller.
En déplacement hier à Oran où ils ont affronté l’USMA en match retour comptant pour le 2e tour préliminaire de la Coupe de la CAF, les Stadistes étaient persuadés, un peu trop même, qu’un match nul était largement suffisant pour composter leur billet pour la phase de groupes de la C3 africaine, sachant qu’à aller ils se sont imposés par le plus petit des scores.
Ceci dit, les hommes de Maher Kanzari ont débuté le match, hier, en optant pour un schéma des plus classiques : jouer le bloc bas et opérer par des contres rapides quand l’occasion se présentait.
En face, les Algérois étaient si pressés de rattraper leur retard qu’ils sont tombés dans la précipitation, particulièrement en première mi-temps. De surcroît, les frappes de leurs attaquants ont manqué souvent de puissance pour espérer faire trembler le portier stadiste, Sami Hlel. En témoigne la tentative de Houssam Eddine Ghacha : un tir mou des 25 mètres intercepté sans difficulté par le gardien de but stadiste (45’+2).
Les joueurs de l’USMA ont joué leur va-tout avec l’espoir de rattraper leur retard avant de rejoindre les vestiaires pour la pause mi-temps. Encore une tentative à l’ultime minute du temps additionnel de la période initiale : coup franc direct tiré par Ghiles Guenaoui à la limite de la zone des 16 mètres, repoussé facilement par le mur défensif stadiste (45’+4). Mission accomplie des Stadistes pour la première mi-temps… seulement…
Quand on subit trop le jeu…
De retour des vestiaires, les Stadistes ont connu le même scénario vécu la veille par les Monastiriens. Quand on subit trop le jeu, on finit forcément par encaisser des buts.
La stratégie défensive de Maher Kanzari a été efficace pendant quelque 74 minutes de jeu avant de connaître le fléchissement total.
Et le pressing de l’USMA de s’avérer payant : servi de la droite, Kévin Mondeko, auteur d’une retournée, parvint à tromper Sami Hlel (75’). La prudence a ses limites quand on subit trop le jeu.
Quelques minutes après, l’arbitre soudanais, Sabri Mohamed Fadel, allait refuser un penalty au Stade Tunisien lorsque Youssouf Oumarou s’est fait bousculer en pleine surface de réparation adverse, tiré par le maillot par Likonza.
Et alors que la rencontre se dirigeait vers la séance des tirs au but, les Algérois allaient donner le coup de grâce dans le temps additionnel: Ghiles Guenaoui, sur un autre moment de fléchissement des Stadistes, tira un corner et Bilel Mejri, occupé à discuter avec Sami Hlel, détourna involontairement la trajectoire du ballon, trompant son propre gardien (90’+3).
Et les Stadistes de voir leur aventure africaine s’arrêter. Une énorme frustration, certes, mais ils ne peuvent en vouloir qu’à eux-mêmes.