Les échanges se font loin des plateaux radiotélévisés mais dans les marchés hebdomadaires, les rues et les cafés. Avec des présentations des programmes électoraux et des dépliants de campagne.
Des représentants se sont également chargés de présenter les thèmes privilégiés de leurs candidats respectifs. Notamment Mohamed Abbou, pour présenter sur les ondes d’une radio privée le programme économique de Zouhaïer Maghzaoui. Ahmed Chaftar, qui s’est présenté sur les ondes de la même radio, comme étant volontaire au sein de l’équipe de campagne du président sortant et candidat, Kaïs Saïed.
Lutte contre la pauvreté, le chômage et la corruption
Après avoir réaffirmé le caractère atypique de la campagne de Kaïs Saïd, Ahmed Chaftar a renouvelé les points à retenir du programme du président sortant, à savoir poursuivre l’exécution de son projet politique et économique basé sur les priorités d’ordre social.
La campagne électorale de Kaïs Saïed a démarré à La Manouba depuis dimanche dernier, avec la mise en place de points de contact direct avec les citoyens, par les coordonnateurs régionaux de la campagne, au marché hebdomadaire de Mornaguia, en présence de représentants des deux Chambres législatives, du Conseil local de la ville et de bénévoles.
Dans le gouvernorat de Jendouba, les partisans du même candidat à la présidentielle ont parcouru le marché hebdomadaire et les rues de la ville de Fernana où ils ont présenté le programme électoral du candidat Saied. L’amélioration des infrastructures de base, la lutte contre la pauvreté et le chômage et contre la corruption sont des constantes du programme.
Des industries modernes génératrices de richesses
Faisant partie de son équipe de campagne, Fakhreddine Belgaïed, a indiqué le candidat, Ayachi Zammel propose un programme économique et financier complet pour les cinq prochaines années, destiné à réaliser une croissance de 4,2 %.
Exposant les grandes lignes de ce programme, il a ajouté qu’il met l’accent sur la création de richesses, en relançant l’investissement dans les secteurs clés de l’économie nationale, tels que la technologie, les industries modernes, le tourisme, les exportations, l’agriculture et l’énergie.
Concernant les emprunts, il a ajouté que le candidat Zammel ne voit pas de problème à y recourir, tant qu’ils sont destinés à l’investissement, à la relance de l’économie et à la création de richesses.
Il a, à cet égard, critiqué la «diabolisation» de ces institutions, affirmant que la souveraineté ne consiste pas à scander des slogans mais repose sur des actions, une planification et des projets concrets.
Belgaïed a également évoqué l’importance de miser sur des industries modernes génératrices de richesses, ainsi que sur un système fiscal équitable et efficace, toujours à la lumière du programme du candidat Ayachi Zammel.
Accorder une importance capitale à l’agriculture
Plus récemment, Mohamed Abbou, représentant de la campagne du candidat à la présidentielle Zouhaïer Maghzaoui, a déclaré, dans une radio de la place, que l’Etat ne peut geler les recrutements dans le secteur public, mais doit, par contre, poursuivre la lutte contre le chômage et contre la surexploitation des salariés, ainsi que la violation des droits syndicaux dans le secteur privé.
Appelant à consolider la formation professionnelle qui connaît de sérieux problèmes, d’où l’obligation de développer certaines spécialités et de trouver des solutions à celles qui ne sont plus adaptées aux besoins du marché du travail.
Sur un autre plan, Mohamed Abbou a indiqué que le programme électoral de Maghzaoui accorde une importance capitale à l’agriculture et prévoit des réformes majeures dans ce secteur, tout en veillant à créer un climat favorable à l’investissement. Abbou a précisé, en outre, que le recours à l’endettement extérieur est, certes, nécessaire, mais il faut que ces crédits soient contractés au profit des grands projets d’investissement.
Un fait à relever : la nouveauté introduite par la Télévision nationale qui diffuse une originalité consistant en un micro-trottoir au cours duquel des citoyens de diverses catégories socioprofessionnelles adressent un «message au futur président», dans lequel ils font part de leurs préoccupations, leurs attentes et leurs aspirations dans les divers domaines, en vue d’une meilleure qualité de vie, dans un futur proche.