La campagne électorale poursuit son bonhomme de chemin à travers les différents circuits légaux sans atteindre, toutefois, un seuil “passionnel”, surtout que les débats touchent à leur fin, puisque demain, vendredi 4 octobre, sera le dernier jour où il est permis de faire campagne, de promouvoir les candidats, leurs programmes. Samedi 5 octobre, commence en Tunisie le silence électoral.
Ainsi, les partisans du Président sortant et candidat, Kaïs Saïed (candidat N° 3) ont poursuivi la campagne à travers les différentes délégations de bon nombre de gouvernorats en ayant des échanges directs avec les citoyens.
Certains des sympathisants ont indiqué avoir mis en place un “café culturel” pour former les membres de la campagne électorale, tout en réitérant que le gros de leurs activités reste focalisé sur le contact direct et les visites dans les marchés hebdomadaires, les magasins d’artisanat, les quartiers et les villages.
Des programmes électoraux et certaines constantes
En outre, le député de l’ARP, Saber Jlassi, a précisé, lors de son passage sur les ondes d’une radio privée, que le projet de Kaïs Saïed découle de la volonté du peuple, du rôle social de l’Etat, de la lutte contre la corruption et la bureaucratie, de la rupture avec le passé. Telles sont les grandes lignes de son programme électoral. Et d’ajouter que les députés ayant présenté le projet d’amendement de la loi électorale et qui l’ont approuvé «se sont présentés aux législatives parce qu’ils sont persuadés que le 25 juillet représente une opportunité pour mener le pays vers un meilleur avenir».
Pour sa part, Zouhaïer Maghzaoui (candidat N°2) a annoncé, lors de ses différents déplacement à travers le pays, de nombreux engagements, en l’occurrence «l’adoption d’une nouvelle loi sur les partis et les associations, l’abolition immédiate du décret 54, l’établissement d’une justice juste et indépendante sans ingérence, le maintien de relations diplomatiques et économiques avec les partenaires traditionnels, la mise en place d’une structure de médiation avec les divers pays du Maghreb…».
Il a, également, annoncé sa détermination à réactiver le rôle du Conseil supérieur de la magistrature, tout en œuvrant à mettre en place la Cour constitutionnelle dont l’absence pèse lourd sur le fonctionnement des institutions et de l’Etat.
S’exprimant au nom du candidat N°1 Ayachi Zammel, Mehdi Abdeljaoued a déclaré que le projet de réforme politique repose essentiellement sur un système politique efficace, d’où son engagement à instaurer un régime présidentiel amendé, avec un président responsable de la définition des politiques générales, tout en étant soumis au contrôle du Parlement. Selon lui, le système le plus adapté aux Tunisiens doit reposer sur l’idée de la démocratie participative.
Mehdi Abdeljaouad a déclaré également que le candidat à la présidence Ayachi Zammel, en cas de victoire, procédera à l’élaboration d’une nouvelle Constitution dans un délai de six mois, de manière participative et annulera celle de 2022. «Entre-temps, il gouvernera par décrets sur la base de la Constitution de 2014».
Aujourd’hui jeudi 3 octobre, c’est la dernière ligne droite, à deux jours seulement du scrutin. c’est au tour désormais des électeurs tunisiens de choisir.