Jusqu’a hier minuit (comme prévu par la loi), aucun recours électoral concernant les résultats préliminaires de l’élection présidentielle n’a été enregistré. Selon Mohamed Tlili Mansri, porte-parole de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie), les résultats officiels seront annoncés aujourd’hui à 19h30.
Dans une déclaration accordée hier à la TAP, Mansri a indiqué qu’en l’absence de recours de la part des candidats après expirations des délais fi xés à trois jours de la date de l’affi chage des résultats préliminaires au siège de l’Isie, l’instance électorale est appelée à proclamer les résultats défi nitifs dans un délai de 48 heures conformément à la loi. Rappelons également que l’Isie avait annoncé le lundi 7 octobre la victoire du candidat Kaïs Saïed au premier tour de la présidentielle avec un taux de 90,69%, tandis que Ayachi Zammel a obtenu 7,35% des voix et Zouhaïer Maghzaoui 1,97% des voix. Selon les directeurs de campagne de Ayachi Zammel et Zouhaïer Maghzaoui, les deux candidats ne comptent pas déposer de recours pour contester les résultats préliminaires.
A l’étranger, plusieurs voix de se sont élevées pour critiquer cette attitude des deux candidats afi n de semer le trouble et jeter une part d’ombre sur ces choix pourtant très clairs du peuple tunisien qui a le droit au plébiscite de son président. Pourquoi pas d’ailleurs ? Une victoire écrasante est aussi possible dans une nouvelles Tunisie qui s’engage sur un chemin de libération nationale et de lutte contre toute forme de complotisme. Une victoire écrasante qui se justifi e aussi (et cela peu de médias étrangers en parlent) par le choix d’un peuple qui est passé par une décennie noire où toutes les manipulations et les corruptions possibles et imaginables ont eu lieu au nom de la voix du peuple, de la démocratie et des droits de l’homme. «Pas de retour en arrière», a martelé Kaïs Saïed et le message a été reçu par ceux dont le verre a débordé et qui sont passés d’une déception à une autre. Plusieurs pressions auront été exercées pour que ces recours aient lieu ! Des pressions politiques, économiques et médiatiques qui représentent autant de tentatives d’ingérence étrangère pour infl uencer ces résultats, voire le processus électoral, et par conséquent la souveraineté nationale.
Mais le peuple a tranché en faveur de Kaïs Saïed selon un processus électoral conçu pour consolider la légitimité des institutions. Et la raison a prévalu.