Accueil A la une Pas de répit pour les forces de sécurité: «Préserver la sécurité du pays dans le cadre du respect des droits et des libertés»

Pas de répit pour les forces de sécurité: «Préserver la sécurité du pays dans le cadre du respect des droits et des libertés»

«La stabilité sociale passe inéluctablement par la sécurité des citoyens», affirme à maintes reprises le Chef de l’Etat


Il ne saurait y avoir ni développement social ni justice sociale si la sécurité des citoyens n’est pas assurée et si leurs droits et leurs libertés fondamentales ne sont pas respectés. C’est dans cette perspective que le Chef de l’Etat n’a eu de cesse de souligner, lors de ses rencontres avec le ministre de l’Intérieur, la nécessité de redoubler d’effort pour lutter contre toutes les formes de criminalité, tout en respectant les droits, les libertés et la dignité humaine. Mais, il va sans dire que l’orsqu’on évoque la problématique de la criminalité transnationale et de la prolifération des organisations criminelles, trafic de drogue et de migrants, traite d’êtres humains, contrebande et terrorisme se combinent pour constituer un cocktail explosif qui devrait mettre en alerte les décideurs. D’autant que les campagnes de désinformation avant et après la présidentielle sont utilisées comme un arme de déstabilisation par les partisans du droit-de-l’hommisme à l’étranger.

Assurer la sécurité des citoyens

Lors d’une visite effectuée au siège du ministère de l’Intérieur en juin dernier, Kaïs Saïed s’est entretenu avec le ministre, Khaled Nouri, et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sûreté nationale, Sofiène Bessadok, ainsi que de hauts responsables sécuritaires. A cette occasion, le Chef de l’Etat avait «mis l’accent sur la nécessité de redoubler d’effort en vue de préserver la sécurité du pays dans le cadre du respect des droits et des libertés» et a appelé à «faire face aux différentes formes de criminalité et à barrer la route à certaines parties qui cherchent, sans relâche, à exacerber les tensions». En parallèle, le Président a tenu à préciser que ces parties sont bien connues et entretiennent des affinités solides avec les lobbies et les réseaux tentaculaires de la corruption, ajoutant qu’elles n’ont de cesse d’user de leurs stratagèmes et manœuvres dans le seul et unique dessein de rabaisser le peuple tunisien.

Ayant assuré le bon déroulement de la présidentielle, les unités sécuritaires ont été saluées à cet effet par le Chef de l’Etat à l’occasion de sa récente rencontre avec le ministre de l’Intérieur et le secrétaire d’Etat chargé de la Sûreté nationale. Mais, pas de répit pour les forces de sécurité. Tout relâchement est susceptible d’impacter la sécurité du pays. Et c’est dans cette optique que Kaïs Saïed a insisté encore une fois sur le devoir de déployer plus d’efforts pour assurer la sécurité des citoyens et démanteler les réseaux criminels, en particulier ceux liés à la drogue et aux «circuits de distribution», dans toutes les régions du pays. Les unités sécuritaires et paramilitaires sont plus que jamais engagées à assurer la sécurité dans le pays et à faire preuve d’intransigeance à l’égard des criminels.

Priorité à la lutte contre la criminalité et les réseaux de distribution de drogue

En conséquence, le démantèlement des réseaux criminels, en particulier ceux liés à la drogue et aux circuits de distribution et la sécurité du citoyen qui doivent primer dans l’action de la police sont aperçus comme les maîtres-mots dans les directives présidentielles. Les Tunisiens veulent en finir avec ces scènes de braquage diffusées à longueur de journée sur les réseaux sociaux et avec les circuits de distribution des produits psychotropes, notamment le cannabis et les comprimés d’ecstasy et subutex qui sont de plus en plus consommés par les jeunes.

Le port de La Goulette et l’aéroport international de Tunis-Carthage constituent pour les narcotrafiquants un point de passage idéal pour faire passer de la drogue en dépit des mesures de contrôle draconiennes prises sur place par les autorités policières et douanières. Cette drogue provient en particulier de pays européens (Marseille en France et Gênes en Italie). Les passeurs ont recours à de nouvelles techniques de dissimulation visant à tromper la vigilance des services de contrôle, souligne une source sécuritaire à La Presse. D’autres zones frontalières au Sud-Est sont aussi connues par les unités sécuritaires comme des points de passage pour le trafic de drogue.

Ainsi, au cours de l’année 2023, les unités affiliées au bureau des douanes frontalières du port de La Goulette Nord ont pu déjouer plusieurs tentatives d’introduction clandestine de quantités de drogue dont 347 kilogrammes de cannabis et plus de 29 kg de cocaïne. Au cours de cette période, plus de 354 000 comprimés de stupéfiants de divers types, tels que l’ecstasy et le subutex, ont été saisis.

Ces quantités ont été découvertes cachées à bord des moyens de transport et dans des marchandises au moment où leurs propriétaires s’apprêtaient à entrer sur le territoire national par le port de La Goulette Nord, et elles ont été placées dans des cachettes aménagées en divers endroits à l’intérieur des marchandises et des véhicules susmentionnés, dévoile dans un communiqué la Douane tunisienne. Durant la même année, l’un des plus importants réseaux de trafic international de drogue implanté dans la banlieue nord a été démantelé au même port grâce à la vigilance de la sous-direction antistupéfiants de la police judiciaire. L’opération menée par la brigade des stups a permis la saisie de 23,5 kg de cannabis et 2,3 kg de cocaïne.

Chose encore plus grave, les narcotrafiquants ciblent les jeunes devant les établissements scolaires. Les unités sécuritaires, et en dépit des efforts déployés, ne sont pas en mesure d’assurer le contrôle devant tous les établissements scolaires. Il faut remonter aux réseaux de distribution pour juguler ce phénomène et éradiquer la corruption au sein de certains corps, comme l’avait souligné dans ces recommandations le chef de l’Etat. La corruption est le premier obstacle à la stabilité du pays et à la sécurité du citoyen.

 Les acteurs de l’Etat  au pied du mur

Outre le fléau de la drogue, les unités sécuritaires font face au quotidien à la montée de la criminalité. Il ne se passe pas un jour sans qu’on entende parler de braquage, ou sans que les citoyens ne rendent compte d’actes d’agression. Selon le taux de l’indice de criminalité publié par le site Numbeo (les données sont basées sur les perceptions des visiteurs de ce site), la criminalité a augmenté au cours de ces trois dernières années en Tunisie. Elle est d’un niveau qui a été qualifié de «haut» avec 67,03. Certes, et selon le même site, notre pays se porte beaucoup mieux que le Maroc, l’Algérie ou l’Egypte, mais il est appelé à faire mieux.

Basta, semblent dire les Tunisiens. Tout cela doit finir et le citoyen a le droit de se sentir en sécurité quand il quitte son domicile en quête de quelques moments de détente avec sa famille. Au demeurant, de tels actes ne font qu’envenimer la situation dans le pays et augmenter le sentiment de défiance à l’égard des institutions. Si plus de 90% ont voté pour Kaïs Saïed, c’est qu’ils ont confiance en ses capacités à réaliser les aspirations des Tunisiens.

Justement ce vendredi 11 octobre, le Président de la République a appelé le ministre de l’Intérieur qui était accompagné du secrétaire d’Etat chargé de la Sûreté nationale, à intensifier le travail pour sécuriser les citoyens «partout et à tout moment», et à redoubler d’efforts avec tous les autres acteurs de l’État pour démanteler les réseaux criminels, en particulier ceux du trafic de drogue. «Il n’y a pas de place pour la tolérance avec ces gens. La Tunisie est entrée dans une nouvelle phase de son histoire, et le peuple Tunisien, qui a ébloui le monde, veut un pays débarrassé des réseaux de corruption et de corrupteurs». Les directives ne prêtent pas à équivoque .

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