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Au Proche-Orient, le génocide continue

Editorial La Presse

 

LE monde a les yeux rivés sur le Proche-Orient, plus précisément sur la riposte du gouvernement sioniste en Iran, en se posant les questions y afférentes : quand et comment aura-t-elle lieu, et quelles seront les cibles visées : les centrales nucléaires, les pôles pétroliers ? De toutes ses forces, le parrain américain essaie de retenir la main de Netanyahu pour qu’il ne passe pas à l’acte, de crainte d’une guerre nucléaire et de faire grimper le prix du pétrole à des sommets redoutables pour l’économie mondiale.

Pendant ce temps, on oublie le génocide qui se déroule au Proche-Orient : Netanyahu profite des spéculations oiseuses des hauts responsables occidentaux pour réaliser (ou finaliser) son projet. Ce n’est pas nouveau ni étonnant, il s’est engagé à exterminer le Hamas, là où il se trouve, rase les territoires de Gaza, massacre les populations (42 289 morts), exproprie les terres en Cisjordanie, bombarde et tue au sud du Liban et…frappe pour la première fois le nord du pays du Cèdre (qui n’est pas un foyer des combattants du Hezbollah). L’intention génocidaire du gouvernement sioniste, de responsables politiques et de certains chefs militaires ne laisse pas de place au doute.

En réalité, en adoptant la guerre et ses horreurs comme principe, le bourreau de Gaza ne pense ni au Hamas, ni au Hezbollah, ni au Liban, son but stratégique ne dévie pas d’un iota. Il a la nette intention d’expulser les Palestiniens de leur territoire et d’écraser tous ceux qui les soutiennent. Il l’a dit et répété. En un peu plus d’un an d’occupation, il a détruit une grande partie de Gaza, et se tourne vers le Hezbollah qu’il poursuit jusqu’au Liban, sans prendre en considération l’indignation de la communauté internationale, ni des résolutions de l’ONU. Sa machine de guerre n’arrête pas de tourner, écrasant sur son chemin des immeubles, détruisant des écoles et des hôpitaux, tuant sans vergogne les civils, surtout des femmes et des enfants.   

Sur sa route pour occuper le Liban, sous prétexte de poursuivre le Hezbollah, l’armée est aux prises avec les Casques bleus de la Finul (9.500 soldats) qui, rappelons-le, ne sont pas des forces de combat mais de persuasion ; il n’arrête pas sa marche, leur tire dessus, faisant des blessés. L’Union européenne — impuissante, qui n’a plus de voix — condamne, estimant « ces attaques inacceptables et les violations choquantes des droits ». Enième avertissement du Secrétaire général de l’ONU qui affirme que la Finul resterait sur place; Netanyahu réplique, sans honte, sans hésitation : « Retirez-vous, sinon on ne garantit rien ».

Désormais, le conflit dans la région entre de plus en plus dans l’inconnu.

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