Les entreprises communautaires constituent, clairement, un des principaux axes du modèle socioéconomique prôné par le projet mis en place par le Président de la République qui en fait un challenge à réussir en lui octroyant les outils susceptibles de le faire décoller et réussir.
C’est donc dans ce cadre que le Chef de l’Etat, en recevant, vendredi, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche et le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, pour examiner la situation au sein de l’Office des terres domaniales (OTD), a donné les instructions nécessaires pour l’élaboration d’un texte en vue d’accorder aux jeunes la priorité dans l’exploitation de ces terres domaniales pour lancer des sociétés communautaires.
Le Président de la République a tenu, dans ce contexte, à souligner que plus de 230 mille hectares de ces terres sont en partie victimes de négligence ou souvent concédés injustement à des particuliers contre des sommes dérisoires, sachant que cette situation dure depuis des décennies et que lesdites terres sont exploitées par des particuliers, sans parler de «la corruption et de la saisie de vastes superficies sans aucune base juridique».
Et tout en recommandant de hâter l’application de ces directives, le Chef de l’Etat estime que la situation dans le pays nécessite une nouvelle «évacuation agricole» bénéfique pour tous les citoyens dans toutes les régions, l’objectif final demeurant l’atteinte, dans les meilleurs délais, de l’autosuffisance alimentaire si l’on tient compte des potentialités et autres ressources dont dispose la Tunisie.
Le Président de la République confirme donc, si besoin est, qu’il est adepte du principe consistant à assurer le suivi adéquat de tout dossier mis en chantier, d’où les multiples mesures prises pour fournir aux entreprises communautaires les divers outils et mécanismes qui leur permettraient d’entrer en fonction malgré les tentatives des uns et des autres pour entraver leur démarrage.
C’est sans surprise qu’on assiste à la mise au point de tout un arsenal d’instructions aux membres du gouvernement pour venir en aide aux sociétés communautaires, dont notamment la création d’un secrétariat d’Etat dédié à cet effet avec pour tâche principale de lever tout éventuel obstacle d’ordre législatif, administratif ou encore financier pouvant porter préjudice à ces sociétés censées fournir des opportunités de travail aux jeunes au chômage et relancer la dynamique socioéconomique dans le pays.
En tout état de cause, en associant le volet des sociétés communautaires à celui de la révision du statut des terres domaniales, le Chef de l’Etat fait montre d’une détermination ferme et d’une grande perspicacité dans la gestion de questions complexes permettant de gagner du temps dans le sens où, comme il l’avait souligné, le pays se trouve engagé dans une course contre la montre pour gagner la «bataille de libération».