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D’une main ferme !

Editorial La Presse

De plus en plus de belles prises dans les filets de nos sécuritaires. Des barons de la drogue et des criminels de haute voltige dans les mailles de la Garde et de la Sûreté nationales dont les efforts sont à saluer du reste. La dernière information que nous avons reçue est relative à l’arrestation d’un grand criminel à Djebel Lahmar qui terrorisait tout le Grand Tunis. Rappelons  également  qu’à l’aube de ce 24 octobre dans le Grand Tunis, suite à une opération d’envergure, qualifiée “d’exceptionnelle”, une action menée grâce à la mobilisation de nombre d’unités de la Police et de la Garde nationale, sous la supervision directe de haut responsables du ministère de l’Intérieur et en coordination avec le ministère public, a permis la saisie de stupéfiants, d’importantes sommes d’argent et d’armes blanches. 

Il s’agit d’une intervention d’ampleur rarissime puisqu’elle a également abouti, à l’issue de nombre de perquisitions simultanées dans plusieurs quartiers, à l’interpellation de 205 individus qualifiés de dangereux.

Du jamais vu en Tunisie et un gibier jamais capturé auparavant ! Il était temps certes mais cela prouve que la machine destinée à protéger le peuple tunisien « dans sa chair » a commencé à fonctionner. L’autre message  que nous pouvons percevoir à travers ces gros coups de filet est que l’Etat tunisien a choisi de ne pas fermer les yeux sur les réseaux criminels qui portent préjudice aussi bien à l’économie nationale qu’à la santé de nos jeunes. A d’autres époques — et c’est de notoriété  publique — les gouvernants tunisiens ont toujours baissé les yeux devant les barons et les grands criminels pour les utiliser à leurs propres fins. Aujourd’hui, le message est clair : nul n’est au-dessus de la loi quel que  ce soit son grade ou son appartenance sociale

Car ces gros requins ont toujours vécu sans être inquietés en Tunisie  et tout le monde, avant cette date,  se posait la fameuse question : pourquoi on ne les arrête pas puisqu’ils sont connus ? Tout simplement parce qu’il y avait des mains politiques bien trop tremblantes (ou complaisantes) pour imposer la loi et faire régner l’ordre. Force est de croire à ce propos que cinq jours seulement après sa réélection à la magistrature suprême, le Président Kaïs Saïed a tenu une réunion avec le ministre de l’Intérieur et le secrétaire d’État chargé de la Sûreté nationale pour discuter de bon nombre de questions portant sur la sécurité nationale et la lutte contre le trafic de drogue. Il n’y aura «aucune tolérance», a insisté le Chef de l’Etat envers ces activités illégales et les crimes de toutes sortes, tout en émettant le souhait d’un «pays purifié des réseaux criminels et des corrupteurs».

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