Le rideau est tombé, hier, sur le congrès annuel de la Fédération internationale du diabète pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, dont les travaux se sont déroulés du 31 octobre au 2 novembre 2024.
Tenu pour la première fois sous nos cieux, à l’initiative de l’Association tunisienne des maladies endocriniennes, du diabète et des maladies métaboliques et de l’Association des médecins endocrinologues et diabétologues de Sfax, cet évènement d’envergure, qui coïncidait également avec la Journée annuelle d’étude du diabète célébrée par l’Amicale des endocrinologues diabétologues de Sfax, avait réuni plus de 150 experts scientifiques venus de partout autour des risques et problématiques liés à la maladie du diabète. Une maladie chronique dont souffrent 23% des Tunisiens, soit un sur quatre est diabétique. Elle touche près de 70 millions de personnes dans la région Mena et plus de 422 millions patients dans le monde, selon les statistiques de 2023.
Il était aussi l’occasion de faire valoir les dernières avancées médicales dans les domaines des maladies endocriniennes et du diabète. Certes, mieux vaut prévenir que guérir, mais face à la croissance du taux de prévalence et la gravité de l’incidence sur la santé de l’homme et les troubles métaboliques de son organisme, le dépistage précoce des maladies endocriniennes métaboliques, dont particulièrement le diabète, et le suivi de leur traitement régulier sont des maîtres-mots. «Le diabète est un fléau mondial dont la prévention est une priorité, d’autant qu’il présente un fardeau financier qui pèse sur le budget de l’Etat, surtout lorsqu’il s’agit de l’importation des médicaments qui n’ont pas d’équivalents fabriqués localement», relève le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, à l’ouverture de ce congrès. D’où l’importance de la production des médicaments génériques pour réduire les coûts des traitements.
Un fardeau sanitaire et financier !
A l’en croire, l’intérêt de pareils rendez-vous, perçus comme plateforme scientifique d’échange d’expériences et d’innovations, consiste en les découvertes et l’exploration des avancées médicales en la matière. Cela dit, l’on devrait, alors, agir sur les coûts et les contrecoups de la prise en charge des patients. De son côté, Mohamed Sandid, président de Fédération internationale du diabète pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, a indiqué qu’une stratégie de lutte est déjà mise en place, visant à réduire le nombre croissant des cas de diabète, ce qui se répercute sur la santé humaine, la famille, ainsi que sur la société toute entière. Et d’ajouter qu’il est question de prévoir un stock de réserve des médicaments de diabète nécessaire en temps de crise comme en temps de guerre.
Alors, que faire pour alléger un tel fardeau aussi bien sanitaire que financier ? Voilà sur quoi s’est penché ce conclave médical, trois jours durant, à Tunis. La sensibilisation quant aux facteurs des risques est aussi de mise. La présidente de l’Association tunisienne des maladies endocriniennes, du diabète et des maladies métaboliques, Mme Nabila Majdoub Rekik, s’est focalisée sur l’autoprévention, comme conseil d’ami.
Cela dit, il est recommandé de réduire le taux du sucre dans le sang, de bien choisir son régime alimentaire et procéder à des activités physiques répétées.
Au terme des travaux, les congressistes ont adopté la «Déclaration de Tunis 2024 sur la rétinopathie diabétique», appelant à faire face au fardeau croissant de la rétinopathie diabétique dans la région Mena pour garantir des soins accessibles et des solutions innovantes dans les systèmes de soins de santé.