• La Turquie salue le récent dépôt par l’Afrique du Sud auprès de la Cour pénale internationale des «preuves» du “génocide” commis selon elle par l’entité sioniste dans le territoire assiégé.
• Au moins 27 Palestiniens tués en 24 heures dans l’enclave.
• L’Unicef dénonce la mort de «plus de 50 enfants» en 48 heures à Jabalia
SYNTHÈSE — Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a appelé, hier, à l’occasion d’un sommet avec les pays africains organisé à Djibouti, à une plus grande implication de l’Afrique dans le conflit israélo-palestinien.
«L’Afrique peut jouer un rôle déterminant en soutenant la cause palestinienne et en stoppant Israël», a-t-il déclaré. «Nous apprécions les pays africains qui soutiennent la Palestine», a-t-il ajouté, en saluant le récent dépôt par l’Afrique du Sud auprès de la Cour pénale internationale des «preuves» du “génocide” commis selon elle par l’entité sioniste à Gaza.
Quatorze pays africains ont participé à la dernière réunion ministérielle de ce week-end à Djibouti, petit pays de la Corne de l’Afrique: l’Angola, le Tchad, les Comores, la République du Congo, l’Égypte, la Guinée équatoriale, le Ghana, la Libye, la Mauritanie, le Nigeria, le Sud-Soudan, la Zambie et le Zimbabwe.
De son côté, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé hier un nouveau bilan de 43.341 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec l’entité sioniste il y a plus d’un an.
Au moins 27 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 102.105 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023.
Dans la nuit de samedi à dimanche, la directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell, cheffe de l’agence onusienne de protection des enfants, a dénoncé dans un communiqué la mort de «plus de 50 enfants» en 48 heures à Jabalia.
6 blessés, dont 4 enfants, après une «attaque» contre un centre de vaccination dans le nord de l’enclave, selon l’OMS
Le chef de l’Organisation mondiale la santé aavait annoncé que «six personnes, dont quatre enfants, ont été blessées» après qu’un centre de vaccination contre la polio a été «touché» avant-hier dans le nord de la bande de Gaza.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus n’a pas précisé la nature exacte de «l’attaque», ni qui en était à l’origine.
«Le centre de soins de santé primaires de Cheikh-Radouane, dans le nord de Gaza, a été touché aujourd’hui alors que des parents amenaient leurs enfants à la vaccination contre la polio, dans une zone où une pause humanitaire avait été convenue pour permettre la poursuite de la vaccination», a-t-il écrit sur X.
Un membre de la Défense civile de Gaza a pour sa part affirmées à l’AFP qu’au moins trois personnes avaient été blessées par les débris d’un missile tiré par un drone sioniste sur un mur du centre de soins, situé à l’ouest de Gaza-ville.
Contactée par l’AFP, l’armée sioniste a démenti avoir tiré sur le centre de vaccination.
Cette campagne a repris avant-hier dans le nord de la bande de Gaza, actuellement le théâtre d’intenses opérations militaires sionistes.
L’OMS et l’agence de l’ONU pour l’enfance (Unicef) ont été assurés que les zones dédiées à la vaccination, où les parents peuvent amener leurs enfants pour recevoir la deuxième dose du vaccin oral, étaient sanctuarisées.
Selon l’OMS, quelque 119.000 enfants dans le nord attendent leur deuxième dose de vaccin pour les protéger de cette maladie qui peut laisser de graves séquelles.
L’OMS a lancé une campagne de vaccination à Gaza le 1er septembre, après la confirmation du premier cas de polio depuis 25 ans dans le territoire palestinien assiégé par l’entité sioniste. C’est le seul cas détecté pour le moment mais la dangerosité de la maladie a poussé à agir vite.
Le patron de l’OMS a jugé que «cette attaque, pendant une pause humanitaire, met en péril le caractère sacré de la protection sanitaire des enfants et peut dissuader les parents d’amener leurs enfants se faire vacciner». «Ces pauses humanitaires vitales doivent être absolument respectées. Cessez-le-feu !», a-t-il lancé.
Les autorités sanitaires estiment que 90% des enfants doivent être vaccinés pour empêcher la maladie de se propager. Une première série de vaccinations avait été achevée avec succès début septembre.
Plus de 560.000 enfants de moins de 10 ans avaient reçu une première dose durant le premier cycle de vaccination. Le Dr Tedros avait alors salué un «succès massif».
Les autorités sanitaires s’étaient félicitées du déroulement de l’opération qui avait même pris des allures festives, avait raconté le responsable de l’OMS pour le territoire palestinien de Gaza, le docteur Rik Peeperkorn.
Les parents et les enfants —souvent vêtus de leurs plus beaux habits— avaient profité de ces brefs moments de répit dans une guerre qui dure depuis plus d’un an.
La deuxième partie de la campagne de vaccination — essentielle pour renforcer l’immunité — a commencé comme prévu le 14 octobre, d’abord dans le centre de Gaza, puis dans le sud. Mais l’OMS avait indiqué la semaine dernière avoir été contrainte de reporter la phase finale dans le nord en raison des combats.
Elle a finalement redémarré avant-hier. Selon l’organisation, 452.000 enfants ont déjà été vaccinés dans le centre et le sud de la bande de Gaza.
La Presse de Tunisie avec agences et médias