Trouver un taxi à une heure de pointe pour ceux qui n’ont pas de voiture, relève du parcours du combattant et s’apparente à un véritable calvaire.
Cette situation profite de plus en plus à des sociétés de prestations privées pour lesquelles exercent des taxis individuels qui pratiquent des tarifs deux à trois fois plus élevés qu’une course normale pour le compte de ces dernières, en contrepartie d’une commission juteuse.
Or, ces sociétés privées de services, selon Mohamed Ali Arfaoui, Président de la Chambre des taxis individuels, ne disposent pas d’autorisation légale du ministère de tutelle pour exercer dans le secteur du transport urbain, ce qui expose les propriétaires des taxis qui exercent pour le compte de celles-ci à des contraventions.
« De nombreux taxis, dans le cadre d’un contrôle de routine sont verbalisés soit parce qu’ils ont ôté le dispositif lumineux qui se trouvent sur le toit de la voiture alors qu’ils sont encore de service, soit parce qu’ils travaillent pour le compte de sociétés privées qui ne disposent pas d’autorisation pour travailler dans le secteur du transport urbain », a expliqué le Président de la Chambre des taxis individuels sur une radio privée, ajoutant, par ailleurs, à ce propos que tout taxi en situation d’infraction sera automatiquement puni par la réglementation en vigueur.
Sur les 17.000 taxis en circulation sur tout le territoire, 10% exercent pour le compte de sociétés privées qui travaillent dans l’illégalité. Afin de mettre un frein à l’activité de ces sociétés privées et trouver une solution à la pénurie des taxis individuels notamment pendant les heures de pointe, il faudrait déjà délivrer 1.000 cartes d’exploitation supplémentaires dans le Grand-Tunis, a relevé le président de la chambre des taxis individuels.
« Le ministère de tutelle doit accélérer l’attribution des cartes d’exploitation sur tout le territoire pour pouvoir mettre fin à la pénurie des taxis individuels », a-t-il conclu.