Au Palais de Bardo, ce vendredi, des députés tunisiens ont uni leurs voix pour demander que les secteurs de l’éducation et de la santé soient placés au cœur des priorités du budget 2025. Réunis en séance plénière avec le Conseil des régions et des districts, ils ont dénoncé le manque de ressources dans ces domaines, notamment dans les régions intérieures, où les services souffrent d’un manque flagrant de moyens et d’infrastructures.
Les représentants ont mis en lumière les difficultés rencontrées par les établissements de santé dans ces régions, citant notamment la pénurie de médecins spécialistes, l’absence de salles d’opération adéquates, et le manque d’équipements médicaux de base dans les hôpitaux régionaux et locaux.
Face à cette situation, certains députés ont plaidé pour une restructuration de la carte des établissements éducatifs en Tunisie, proposant notamment la création d’une école supérieure d’agriculture saharienne à Gabès, afin de former des ingénieurs spécialisés dans un domaine encore inexistant en Tunisie.
Sur le plan de l’emploi, plusieurs députés ont exprimé leur inquiétude concernant les politiques actuelles, qu’ils jugent inadaptées aux attentes des jeunes diplômés. Ils appellent à une révision des mécanismes de recrutement et des politiques de l’emploi, en particulier pour les enseignants contractuels.
D’autres ont réclamé une réforme du système d’enseignement supérieur pour aligner les programmes sur les évolutions technologiques mondiales et offrir aux étudiants des compétences directement valorisables sur le marché du travail.
Le chef du gouvernement, Kamel Medouri, a pour sa part annoncé l’allocation de 20 millions de dinars pour financer les entreprises citoyennes et de 10 millions de dinars pour le Fonds national de sécurité sociale.