Le niveau de remplissage des barrages en Tunisie a atteint seulement 20,6 % de leur capacité au 8 novembre 2024, soit un stock de 483 millions de mètres cubes d’eau, d’après les dernières données officielles.
Cette faible réserve s’inscrit dans une tendance de déficit hydrique préoccupante, avec une baisse de 48 millions de mètres cubes par rapport à la même période l’an dernier, où le stock s’élevait à 531 millions de mètres cubes. En comparaison avec la moyenne des trois dernières années, le déficit se chiffre à 142 millions de mètres cubes.
Selon Anis Ben Rayana, expert en agriculture, les apports d’eau dans les barrages depuis le début de la saison agricole, en septembre, jusqu’au 8 novembre 2024, sont particulièrement faibles, totalisant 81 millions de mètres cubes contre une moyenne historique de 207 millions de mètres cubes, soit seulement 39,3 % des apports habituels. Le déficit pour la période est donc estimé à 125 millions de mètres cubes.
Intervenant samedi matin sur les ondes d’une radio privée, Ben Rayana a ajouté qu’en dépit de précipitations satisfaisantes sur la même période, atteignant une moyenne de 55,8 mm, et un volume de pluie de 73,1 mm, la région nord-ouest reste la moins arrosée. Les meilleures précipitations ont été enregistrées dans les zones du centre et du sud.
Il est à noter qu’en septembre 2019, le taux de remplissage des barrages atteignait encore 65,5 %. Le niveau actuel de 20,6 % illustre la sévérité de la sécheresse en Tunisie, bien que cette saison soit marquée par une pluviométrie favorable dans certaines régions.