Le rideau tombe, aujourd’hui, sur la 2e édition du Salon des métiers et de la formation professionnelle qui s’est déroulée, pendant trois jours, au siège de l’Utica, à Tunis.
Cet évènement, organisé du 7 au 9 de ce mois, à l’initiative de la Chambre nationale des structures de formation professionnelle, s’est fixé un objectif mobilisateur qui tient à l’intégration des jeunes dans les circuits d’apprentissage professionnel.
Formation «professionnalsante»
En fait, ces journées ont mis en contact direct une cinquantaine de centres de formation publics et privés avec de jeunes postulants voulant s’inscrire dans le cursus de la formation, perçue comme un vrai tremplin pour l’emploi. La formation professionnelle s’assimile ainsi à une école de la deuxième chance, où l’apprenant peut trouver son compte. Et si l’on compte, chaque année, plus de 100.000 déscolarisés, c’est que l’école publique n’est plus ce qu’elle était, un véritable ascenseur social. Au fil des dernières décennies, cette école n’a plus été un vivier de formation qui donne sur le marché de l’emploi.
Et, par conséquent, la formation professionnelle s’érige, pour certains, en raccourci utile vers le monde du travail. D’autres y voient, tout bonnement, une alternative à l’échec scolaire. Ce fut ainsi le cas, mais les choses ont bien évolué vers le mieux. On parle, alors, d’une formation «professionnalisante» qui offre à ses stagiaires un parcours initiatique sanctionné par un éventail de diplômes dans l’une des spécialités fort sollicitées tant sur le marché local qu’international. « Ce salon vise à faire connaître les nouveaux métiers et exposer les offres de la formation aux jeunes demandeurs. De même, le ministère de tutelle a mis à leur disposition les offres d’emploi internationales notamment celles disponibles en Allemagne et en Italie», présente Rached Chelly, membre du bureau exécutif de l’Utica.
Robotique, fibre optique et bien d’autres
Une des structures présentes, l’Agence nationale de l’emploi et du travail indépendant (Aneti) avait tout donné sur les démarches à suivre pour la création de son propre projet. «Avec ou sans diplôme, tout jeune intéressé du secteur pourrait s’y inscrire, à même de finir par décrocher son bac professionnel qui lui permet d’accéder à la vie active ou poursuivre sa formation à l’université», explique une entrepreneure qui s’investit dans la formation hôtelière et touristique. Cela dit, la formation professionnelle demeure accessible à tous. L’essentiel étant d’améliorer l’employabilité de nos jeunes et répondre, de la sorte, aux besoins des entreprises en compétences hautement qualifiées. Soit, autant de spécialités technologiques, telles que la robotique, la fibre optique et d’autres traditionnelles comme le tourisme, l’artisanat, la santé, le paramédical, rivalisent de talent et de mérite.
Et pourtant, chercher un maçon, un plombier, un mécanicien auto, technicien en chaud et froid, ou n’importe quel autre profil professionnel en vogue relève d’un véritable calvaire. En termes de disponibilité, la demande dépasse de loin l’offre. D’autant plus que de tels spécialistes n’ont toujours pas tendance à se développer et évoluer dans le temps.
L’innovation, une obligation
Certes, un tel salon est de nature à exposer les choix de filières et booster le secteur de la formation, à même d’éclairer les lanternes des jeunes sur les perspectives professionnelles. Cette rencontre en face-à-face est aussi une opportunité qui s’offre aux entreprises, toujours en quête de profils professionnels qui conviennent le mieux à leurs besoins pressants.
Toutefois, faut-il le rappeler, il n’y a pas que ce salon. D’autres manifestations, événements et journées porte ouvertes figurent sur le calendrier du ministère et dont la gestion est confiée à l’Atfp, principal acteur dans le secteur public. Ce qui témoigne de l’importance accordée au sujet de la formation, à la promotion des compétences et qualifications de la jeunesse, devenue un levier d’inclusion socio-économique. Car, à l’heure des nouveaux modes de gouvernance et des problématiques émergentes auxquelles on est en train de faire face, l’innovation dans la formation demeure, plus qu’un choix, une obligation.