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Tunisie – Secteur agricole : Un financement bancaire insuffisant

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, a souligné jeudi, lors d’une séance plénière commune tenue entre l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD), pour examiner la mission du ministère de l’Agriculture, que l’année 2025 est une année de réforme et que le secteur agricole est un pilier fondamental de l’économie nationale.

Il a ajouté que son département œuvre à développer ce secteur dans le cadre du plan stratégique de développement agricole à l’horizon 2035.

Le ministre a rappelé que « malgré la contribution du secteur agricole dans le produit intérieur brut (PIB), à raison de 10%, le financement bancaire dans ce secteur reste toujours faible (7%) ».

Il a mis en relief, à cette occasion, la résistance du secteur agricole malgré les cinq saisons de sécheresse consécutives, la diminution des précipitations et la baisse des réserves d’eau au niveau des barrages ce qui a nécessité le recours à d’autres ressources.

Le département de l’Agriculture envisage, selon le ministre, d’élaborer un plan englobant tous les secteurs en vue d’assurer la reprise et l’intégration du secteur agricole. Ben Cheikh a souligné que le ministère de l’Agriculture veillera à assurer l’équilibre des systèmes de production agricole, à renforcer la sécurité alimentaire et hydrique et à améliorer les performances du secteur des dattes et des agrumes.

Le ministère a consacré une enveloppe de 465 millions de dinars pour développer la performance et la qualité de la production agricole, a notamment noté le ministre, rappelant que le département de l’agriculture prévoit, également, d’appuyer l’agriculture biologique, le tourisme écologique et de lutter contre les changements climatiques.

Ben Cheikh a fait savoir que le ministère soutiendra le secteur de l’aquaculture, luttera contre la pêche au kis qui est illégale, publiera des textes législatifs dissuasifs dans le domaine, inventoriera les ressources halieutiques et réglementera la profession, notant que 143 millions de dinars ont été alloués au secteur de la pêche dans le projet de budget pour l’année 2025.

S’agissant du secteur de l’eau, Ben Cheikh prévoit de continuer à augmenter la capacité de mobilisation des ressources en eau à 95 % contre 92% actuellement, de raccorder plusieurs systèmes de barrages, d’achever les travaux du méga-barrage supérieur de Mellègue, de lancer les travaux du barrage de Tessa, et de réduire le taux de perte d’eau, dans la distribution, l’utilisation et l’approvisionnement en ressources en eau non conventionnelles, en plus d’assurer la maintenance de 300 km de réseaux obsolètes, sachant qu’une enveloppe de près de 850 MD a été consacrée au programme de l’eau.

Le ministère de l’Agriculture planifie également, la préservation du couvert pastoral et forestier, le renforcement des fonctions économiques du secteur, l’appui au partenariat avec le secteur privé dans le domaine forestier, et la création des entrepreneuriats privés, notamment pour la réalisation des programmes relatifs à l’eau et au sol.
Le programme forestier bénéficiera d’un financement de 371 MD, au titre de l’année 2025.

Le programme d’enseignement supérieur, de recherche scientifique, de formation et de vulgarisation agricole, nécessaire pour l’élaboration de nombreuses études spécialisées sur les sols et les barrages, bénéficiera des ressources financières de 229 MD, selon le projet du budget du ministère de l’Agriculture de 2025.

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