Malgré des résultats médiocres, le comité directeur continue à faire confiance à Sami Gafsi.
Quoi de plus légitime que d’entendre des voix s’élever, dans les milieux cabistes pour pointer du doigt entraîneur et joueurs dans ce qu’il arrive au CAB : une situation pas reluisante du tout après 8 journées disputées! Certes, l’équipe «jaune et noir» a joué également de malchance, mais il faut reconnaître également que l’arbitrage s’en est mêlé avec preuves à l’appui. Les fans bizertins n’en reviennent pas donc de voir leur équipe favorite végéter une nouvelle saison dans les profondeurs du classement ! «Le CAB n’a pas eu de réussite jusqu’ici. Nous n’avons pas à paniquer et à stresser davantage les joueurs», nous dit le vice-président, Dr Mohamed Ridha Chérif. Pourtant, il est difficile d’attendre des Cabistes qu’ils décollent ou encore des merveilles au vu des prestations fournies jusque-là. Notre interlocuteur reste plutôt relativement optimiste affirmant : «Le CAB est en train de progresser et ses prestations s’améliorent de match en match. Les résultats auraient pu être autres si nous n’avions pas joué de malchance. Contre l’ESZ, on a raté une occasion facile d’ouvrir le score et on prend un but sur une erreur de placement en fin de rencontre. Contre le ST, on encaisse également un but sur une sortie hasardeuse du gardien, toujours en fin de match. Et ce n’est pas fini, puisque récemment face à l’ESS, un adversaire commet une faute sur notre défenseur en lui tirant le maillot pour marquer et on nous prive d’un penalty indiscutable au vu et au su de tout le monde». Et d’enchaîner : «Après mûres réflexions, il n’y a pas lieu de s’en prendre à l’entraîneur qui est en train de faire son travail comme il se doit. On a manqué de réussite contre la plupart des équipes contre lesquelles nous avons joué».
Opération-sauvetage
Nous pensons, même si l’équipe cabiste n’a toujours pas décollé, que les responsables du Club sont restés sages en confirmant Sami Gafsi. Une séparation, même à l’amiable, entre les deux parties ne servirait pas les intérêts du CAB.
En effet, une nouvelle déstabilisation en ce moment précis plongerait l’équipe dans l’inconnu. «Il suffit qu’on gagne un match pour que la spirale des mauvais résultats s’inverse. La saison est encore longue et exige de l’endurance, il n’est pas dit qu’on ne rattrapera pas le temps perdu. On a encore en mémoire la saison 2006-2007 quand on a terminé la phase aller avec seulement 7 points et qu’on a sauvé notre place grâce à une meilleure réussite au retour. Il n’est donc pas écrit qu’on est condamné d’avance». On veut bien croire à cette analyse qui est constructive, nous en convenons, mais on retient tout de même que, lors de la saison citée plus haut, le CAB grouillait d’excellents joueurs et ne méritait pas à cette époque un tel sort. On peut dire objectivement qu’il n’était pas vraiment chanceux.
Le club nordiste d’aujourd’hui, et des quelque deux ou trois années précédentes, est loin de valoir celui de 2006-2007 qui a atteint la finale de la Coupe de Tunisie contre l’EST perdue par 2 à 1. Si la citation «Rien ne sert de courir, il faut partir à point» peut aider les Cabistes à garder le moral, elle est la bienvenue. La trêve est arrivée à point nommé pour préparer l’opération-sauvetage parce que le CAB se trouve, quoi qu’on dise, dans une situation délicate quand on sait que le prochain match a lieu à Gabès contre l’ASG et que, par la suite, les camarades de Allalah auront à affronter pour la fin de la phase aller EGSG, la JSO, le CSS et l’OB, des matches pour le moins compliqués. Dos au mur, les Cabistes n’ont pas d’autre choix que de se rebiffer…