Le développement régional fait partie, certes, des programmes nationaux élaborés et fixés par le pouvoir central dirigé par le Président de la République avec l’aide de son équipe gouvernementale, mais il fait partie, également, des prérogatives des responsables régionaux.
En effet, certains dirigeants locaux semblent réticents, jusqu’à une période récente, à assumer leurs responsabilités pour des raisons diverses, à savoir la peur de se tromper.
Ainsi, et devant cette situation à l’origine de la stagnation et des retards dans la concrétisation de bon nombre de projets de développement malgré l’existence des allocations nécessaires à leur réalisation, le Président de la République a dû rappeler que les responsables régionaux et locaux n’ont plus à attendre les consignes et les ordres venant d’en haut pour agir et traiter certaines questions relevant de leurs prérogatives.
Autrement dit, les autorités régionales et locales sont tenues de ne plus se morfondre dans une attitude attentiste, mais qu’elles sont tenues d’agir dans les meilleurs délais en prenant les mesures qui s’imposent dans le cadre de l’oeuvre de développement de leurs régions et en assurant l’exécution des projets publics et privés.
Sans oublier, toutefois, que les gouverneurs sont appelés à revenir auprès du Gouvernement pour lui fournir des rapports réguliers concis dans lesquels ils exposent les éventuels problèmes rencontrés — de quelqu’ordre que ce soit — tout en prenant l’initiative de faire des propositions quant aux solutions qu’ils jugent adéquates pour les résoudre, ce qui est de nature à aider le pouvoir central à agir et à gagner du temps.
Cette nouvelle approche prouve que les méthodes de gestion de la chose publique ont nettement évolué suite à l’émergence d’un changement bien visible depuis la mise en place du processus du 25 juillet 2021.
En tout état de cause, il n’y aura plus de place pour le statisme et pour le prétexte “trop facile” d’attente des directives puisque tous les responsables, à toutes les échelles, obéissent aux mêmes orientations tracées par le Président de la République et renforcées, tout récemment, par une circulaire de la présidence du Gouvernement mettant l’accent sur l’importance du “renforcement du rôle des institutions régionales de l’exécutif”.
Plus encore, cette approche devrait contribuer à rapprocher davantage les responsables locaux des citoyens grâce à une meilleure identification des problèmes concrets de façon à garantir une gestion de proximité et plus efficace des affaires locales.