Lors de sa rencontre avec la ministre des Affaires culturelles, le Président de la République a insisté sur le fait de redorer le blason des festivals et de travailler à faire rayonner notre identité culturelle. Redorer le blason des festivals mais aussi leur redonner leur place de plateforme pour les véritables artistes talentueux et surtout les créateurs tunisiens et les «détoxifier» de l’aspect commercial et superficiel dans lequel ils sont tombés à cause d’imprésarios véreux.
Ainsi, la ministre des Affaires culturelles a fait savoir, lors d’une plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que l’essor de la culture est l’une des orientations phares du programme de son département pour 2025. Elle a affirmé dans la foulée que 226,861 millions de dinars ont été affectés aux festivals et aux grands événements culturels, soit une hausse de 220% par comparaison avec 2025. Un député a évoqué l’importance de restructurer le secteur afin d’en faire un véritable outil de développement à travers la promotion de la destination Tunisie et la valorisation de son riche patrimoine naturel et culturel qui demeure peu exploité. La ministre promet que son département travaillera à attirer de nouveau le tournage de films étrangers en Tunisie. De 1970 à 2010, plus de 250 films y ont été tournés. En effet, nous pouvons citer Indiana Jones, Pirates, Star Wars, Le Patient Anglais qui a été nominé 11 fois et a reçu 9 oscars, Le Tigre et la Neige, L’Or Noir, Anno Domini, Jesus Bambino, Jesus de Nazareth, etc. Après le 14 janvier 2011, le rythme de tournage est tombé. Ainsi, pendant les six dernières années, moins de huit films étrangers ont vu le jour sous nos cieux. En effet, les années noires qui ont succédé au 14 janvier ont fait oublier aux professionnels de la production à gros budgets que la Tunisie est une terre de tournage par excellence. Au-delà de l’aspect financier que cela represente, le retour des tournages étrangers en Tunisie s’inscrit dans cette stratégie à faire de notre identité culturelle un décor qui s’exporte et qui contribue à l’écriture du langage universel du cinéma mais aussi que la Tunisie a retrouvé son climat stable et que toute les caméras du monde sont invitées à tourner en toute sécurité et en toute sérénité.