Les relations de coopération entre la Tunisie et les pays du Golfe sont en train d’enregistrer une nouvelle impulsion susceptible de leur faire retrouver un niveau conforme aux aspirations et aux ambitions de leurs dirigeants et de leurs peuples.
En effet, le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mercredi, le ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Koweït, Abdullah Ali Abdullah Al-Yahya, et lui a exprimé l’attachement de notre pays à ses relations privilégiées avec le Koweït et la volonté de passer à un palier supérieur grâce au lancement de nouveaux projets communs dans des secteurs prioritaires dont notamment la sécurité alimentaire, la santé et le tourisme.
Tout en intensifiant les échanges commerciaux en matière de coopération technique dans plusieurs secteurs dont en particulier l’éducation, l’enseignement supérieur et la justice.
C’est dire que les deux pays sont déterminés à consolider leurs partenariats stratégiques, déjà en vigueur, pour servir les intérêts des deux peuples frères afin d’aller de l’avant sur la voie d’un avenir commun marqué par la prospérité.
Le moment fort de la visite du ministre koweïtien a été, certes, l’entretien avec le Chef de l’Etat, mais on citera, également, la tenue des travaux de la 4e session de la Commission mixte tuniso-koweïtienne qui a constitué une opportunité pour la signature d’une série d’accords portant sur différents domaines dont notamment le développement des lignes ferroviaires pour le transport du phosphate, la coopération en matière de météorologie, de climat, de services aériens et l’échange de main-d’œuvre dans le secteur privé.
Il convient de souligner que la Tunisie et les pays du Golfe en général poursuivent leurs efforts en vue de renforcer les divers partenariats stratégiques qui les lient.
C’est dans ce cadre qu’on relève, pas plus tard que le week-end dernier, l’entretien accordé par le Président de la République au ministre saoudien de l’Investissement, Khaled Ben Abdelaziz Faleh, qui a permis de faire prévaloir les nouvelles opportunités de coopération bilatérale et, surtout, d’encouragement à l’investissement étranger pour lancer des projets en Tunisie, tout en sauvegardant les droits et les intérêts de l’Etat tunisien, sachant que cette visite a constitué une occasion pour la signature d’une convention destinée à booster l’investissement commun.
Il est utile de rappeler que, contrairement aux idées préconçues répandues par des langues malveillantes, les relations de la Tunisie avec les divers pays du Golfe ont toujours été au beau fixe, tout en étant marquées par le respect mutuel et la recherche des intérêts réciproques.
Ainsi, les visites rendues en Tunisie, coup sur coup, par de hauts responsables de deux pays parmi les principaux du Golfe viennent à point nommé pour confirmer l’état avantageux des relations de coopération tout en étant appelées à passer à des stades encore plus positifs.
Si lors de la sombre décennie, les relations avec certains pays du Golfe sont passées par des moments de tiédeur, il n’en demeure pas moins qu’on enregistre un retour progressif à la normale, voire à une nouvelle dynamique encouragée par les dirigeants des différents pays en question.
En plus de la reprise de l’intérêt accordé au projet de l’hôpital Roi Salman à Kairouan, financé par la partie saoudienne, il faut rappeler la signature, le versement par le fonds islamique Itfc, basé au Royaume d’Arabie saoudite, d’une aide de 1,2 milliard de dollars sous forme de crédit octroyé à notre pays pour financer les importations de matières premières, plus précisément les produits pétroliers au profit des entreprises publiques tunisiennes.
En un mot, en dépit de certaines difficultés durant la période passée, les ponts semblent rétablis entre la Tunisie et les pays du Golfe, ce qui permettra l’engagement de nouveaux mégaprojets en mesure de générer de la croissance et de promouvoir le développement durable et global.