Un enseignant d’éducation islamique au collège Ibn Charaf de Chebba, dans le gouvernorat de Mahdia, est décédé ce jeudi après s’être immolé par le feu à son domicile.
Ce drame survenu mercredi serait lié à une campagne de harcèlement menée par certains de ses élèves, selon des témoignages concordants de membres de la communauté éducative.
Transporté d’urgence au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, l’enseignant, connu pour sa discrétion et son calme, a succombé ce matin à ses blessures. Ses collègues, profondément attristés, ont souligné qu’il ne manifestait jamais d’agressivité envers ses élèves et n’avait jamais eu recours à des punitions disciplinaires à leur encontre.
Des sources proches de l’établissement rapportent que certains élèves auraient partagé des vidéos et des blagues humiliantes visant l’enseignant, ce qui aurait fortement affecté son moral.
En réponse à ce drame, les enseignants de plusieurs établissements de la région de Chebba ont organisé une grève pour dénoncer la violence psychologique exercée contre leur collègue. Ils pointent du doigt un climat d’insécurité croissant pour les éducateurs, qui affecte leur dignité et leur rôle social.
Les grévistes ont également appelé les ministères de l’Éducation et de la Famille à prendre des mesures concrètes pour restaurer la place et le respect dus aux enseignants, tout en proposant des solutions pour endiguer les violences, tant physiques que psychologiques, dans les écoles.