« Au violon », spectacle théâtral et musical signé Fadhel Jaziri, a été présenté en première au Théâtre des régions à la Cité de la culture dans le cadre de la 25e édition des Journées théâtrales de Carthage. Un patchwork sur le passé personnel de l’artiste lui-même et aussi du pays depuis les années 60 jusqu’à la révolution et la chute de la dictature.
L’auteur de la « Nouba » et de la « Hadhra » revient à ses premières amours, le spectacle théâtral et musical, à l’instar de « Noujoum », « Zghonda et Azzouz » et aussi la célèbre « El Awada », pièce dans laquelle il était co-metteur en scène avec Fadhel Jaïbi. « Au violon » ressemble à un adieu à la scène que Jaziri fréquente depuis une cinquantaine d’années. Une synthèse théâtrale et musicale dans laquelle il a fait un passage en revue de la scène aussi bien culturelle que politique. Durant 2h15 et devant une salle pleine à craquer, les cinq protagonistes de la pièce : un pianiste aveugle, un luthiste déjanté, deux violonistes, dont l’un est l’époux d’une prétendue chanteuse, ont relevé le défi de retenir l’attention du public en lui offrant un spectacle empreint de nostalgie, d’humour et de fantaisie. Sur une scène nue partiellement éclairée, « Au violon » s’ouvre avec un morceau de musique classique joué au piano « Shahrazed » de Korsakov. Puis le couple d’interprètes fait l’éloge des Chinois et leur révolution culturelle.