LA gestion des affaires publiques visant un rendement optimal des deniers de l’Etat dépend en grande partie de la bonne gouvernance qui exige, à son tour, un contrôle strict et régulier des rouages aux divers niveaux du pouvoir selon des critères bien définis, loin de toute improvisation.
C’est dans cet esprit, donc, que la séance de travail, tenue vendredi et présidée par le Chef du gouvernement, a mis l’accent sur la nécessité de concrétiser la vision du Président de la République concernant la restructuration et le développement du système de contrôle, d’inspection et d’audit dans le secteur public.
Il est utile de souligner que cette vision a le mérite de prôner la consolidation du rôle des organes de contrôle afin de mieux accompagner les efforts de l’Etat pour la bonne gestion des deniers publics, tout en poursuivant la lutte contre la corruption et en améliorant l’efficacité du travail des structures publiques, ce qui nécessite l’absence de tout chevauchement des prérogatives et de tout éparpillement des textes.
Dans le même ordre d’idées et il y a une dizaine de jours seulement, le Chef de l’Etat s’est intéressé aux priorités de l’action gouvernementale pour la période à venir en insistant, notamment, sur l’obligation d’assainir l’arsenal législatif et le secteur administratif en vue de mieux répondre aux attentes du peuple tunisien avide d’équité sociale, de justice et de développement.
En effet, la levée des obstacles juridiques susceptibles de freiner l’achèvement des projets bloqués est primordiale dans le sens où pour enclencher des réformes structurelles et profondes, il est impératif de jeter en amont des bases solides pour espérer les mener à bon port.
C’est dire l’urgence de rationaliser le cadre juridique qui souffre, selon les termes mêmes du Président Kaïs Saïed, d’un « gonflement législatif » et d’une prolifération d’institutions coûteuses pour la trésorerie de l’Etat, d’où la nécessité de faire émerger de nouvelles lois et des textes réglementaires clairs, afin de conférer un caractère plus concret aux intentions législatives.
Quoi qu’il en soit, pour être au diapason des priorités fixées, il est indéniable qu’il faut une mise en œuvre de mécanismes et d’approches de contrôle novateurs s’inscrivant dans le contexte d’une vision stratégique, globale et intégrée, tout en s’appuyant sur une cartographie de contrôle des risques, l’objectif final étant l’initiation d’une autonomie et une flexibilité de ces structures de contrôle.
Et par-dessus tout, c’est la confiance des citoyens qui doit être maintenue quant à la bonne intention et l’action efficiente des dirigeants pour que les ressources publiques soient utilisées de manière saine et optimale.