Le ministère des Sports, en premier lieu, doit rappeler ces clubs à l’ordre. L’intérêt des équipes nationales est primordial avant celui des clubs.
Après la réunion du jeudi 28 novembre du Comité de normalisation avec les représentants des clubs de Ligue 1, ces derniers ont été presque unanimes à choisir la solution de facilité en refusant la participation au Chan 2025. Comme prévu, ils ont avancé le motif classique d’un «calendrier trop chargé». Dans ce calendrier «trop chargé», ils ont trouvé, pourtant, une autre date pour le derby Espérance-Club Africain (22 décembre), une date non programmée (16 février) pour la Super Coupe EST/ ST (saison 2023 /2024), et une autre date à définir pour la Super coupe EST/CSS (saison 2021/ 2022). Ce qui confirme que l’argument de «calendrier trop chargé» n’est qu’un faux prétexte et un faux procès. Les clubs ne pensent qu’à leurs rentrées d’argent et l’équipe nationale, le drapeau tunisien qui ne doit pas être absent de toutes les compétions continentales, est le dernier de leur souci.
Curieux hasard
Curieux hasard, le même jour où les clubs ont refusé la participation au Chan, une nouvelle est tombée comme un couperet : la Tunisie a dégringolé dans le classement Fifa à la 52e place au niveau mondial et à la 9e position au niveau africain. Une sonnette d’alarme pour le football tunisien qui n’a eu aucun effet sur ces clubs qui ne pensent qu’à défendre leurs intérêts étroits et vont jusqu’à aller faire fi de l’intérêt national. Kamel Idir n’a fait qu’accuser le coup de ce refus qui ne l’a pas surpris. Il a juste répliqué du bout des lèvres que le Comité de normalisation va étudier cette «proposition», alors qu’il aurait dû préciser que la participation au Chan est une décision souveraine qui entre dans les prérogatives de la Fédération. Devant le fait que les clubs ont dépassé les limites de leur territoire et tentent de tirer le maximum de profits de cette période transitoire, face à un Comité de normalisation affaibli et incapable d’imposer son autorité, le ministère des Sports doit intervenir de tout son poids pour remettre les clubs «rebelles» à leur place et opter pour une décision qui va dans l’intérêt de nos équipes nationales qui sont les premières vitrines, avant les clubs, de notre football dans le monde.