Les Sfaxiens n’ont d’autre alternative que de tout tenter et de ne rien lâcher face à Simba Sports pour empocher les trois points de la victoire et rester dans la course pour la qualification.
C’est sûr que rares sont les équipes et leurs entraîneurs qui aimeraient ce dimanche être à la place du coach sfaxien, Alexandre Santos, et de ses hommes.
En effet, rien n’est plus dur pour une équipe que de se trouver dos au mur. Avec un match à gagner coûte que coûte, en terre adverse, face à un adversaire coriace qui est lui aussi devant l’obligation de se racheter et d’engranger les trois points après sa défaite en 2e journée face au CS Constantine.
Devant ce difficile challenge à relever en Tanzanie, Aymen Dahmen et ses coéquipiers vont-ils trouver des ressources mentales, techniques et physiques exceptionnelles pour l’emporter et changer leur destin ? Le technicien portugais, dont le management a été jusqu’à ce jour imprévisible et assez controversé, va-t-il faire la bonne approche tactique de cette rencontre où tout faux pas lui est interdit pour sauver sa place de chef du staff de l’équipe des «Noir et Blanc» ? Pour cette partie du dernier espoir de garder les chances intactes pour la qualification, la balle est ainsi autant dans le camp des joueurs que dans celui de leur entraîneur.
En cas de succès, ils vont tous gagner en confiance et pousser un gros soupir de délivrance. En cas de défaite ou même de match nul, les chances de rachat seront très minces et il faudrait aux Sfaxiens le plein de points lors des trois parties qui restent ( deux victoires sur Bravos do Maquis et Simba Sports Club au match retour à Tunis et un exploit à Constantine ) pour pouvoir décrocher une qualification sur le fil.
Partir du bon pied
La question qu’on se pose avant un match à enjeu aussi crucial est comment prendre le taureau par les cornes dès le coup d’envoi. Emballer la rencontre dès les premières minutes, jouer à quitte ou double ou chercher un succès mesuré, avec un dispositif toujours équilibré, sans trop s’exposer au danger de se faire piéger par une équipe qui ne fera pas dans la dentelle pour s’imposer ? Trois changements clés sont pressentis dans le onze de départ sfaxien pour composer un groupe solide, opter pour un jeu ouvert, à vocation offensive et entamer de bon pied ce match à gagner. Haythem Ayouni prendra la place de Salah Harrabi dans la charnière centrale de la défense. Youssef Becha devrait en principe faire tandem avec Firas Sakkouhi au milieu de terrain dans des postes avancés de joueurs de projection, de création et de construction des actions offensives. Amor Ben Ali serait aligné comme pointe si Hazem Haj Hassen n’est pas bien rétabli de sa blessure contractée lors du match contre Bravos do Maquis. Les deux couloirs devraient rester actifs dans les percées sur les ailes pour faire étirer au maximum la défense de Simba Sports, ouvrir le plus d’espaces et créer le plus de failles dans son dispositif de protection de son périmètre de vérité. Et il n’y a pas actuellement meilleure formule d’attaque dans l’équipe sfaxienne que Mohamed Dhaoui sur le côté droit et Achraf Habbassi sur le flanc gauche.
Avec, comme jokers d’une équipe d’attaque tous azimuts en cours de jeu, Fabien Winley et Baraket Lahmidi. Dans un match qu’il doit bien coacher et remporter, Alexandre Santos aurait tort de continuer ses maladresses et son style arrogant, rugueux et trop prudent. Et de brider ainsi ses atouts et talents offensifs. Ce match contre Simba Sport en Coupe de la CAF est plus pour Alexandre Santos qu’un petit virage dans son parcours à la tête du CSS. C’est le dernier tournant qu’il ne devra pas manquer pour ne pas être poussé à faire ses valises et à capituler.