L’enseignement supérieur sous nos cieux est-il adapté aux exigences du marché de l’emploi ? Autrement dit, l’université tunisienne est-elle en train de former annuellement des diplômés dont les entreprises tunisiennes publiques ou privées ainsi que l’administration tunisienne, au vu des mutations qui s’y opèrent de plus en plus, ont un réel besoin ?
Comment faire ou quelle stratégie faut-il mettre en œuvre afin que les milliers de diplômés qui quittent chaque année l’université tunisienne, toutes spécialités confondues, puissent accéder à un emploi ou lancer leurs propres projets à condition qu’ils apportent le plus ou la valeur ajoutée tant espérée à l’économie nationale?
On ne se lassera jamais de poser au débat général ces questionnements dans la mesure où, de nos jours, l’enseignement supérieur n’a de valeur, d’efficience, voire de raison d’exister, qu’à la condition qu’il soit générateur d’emplois et garantisse un débouché à tout diplômé.
En Tunisie, on multiplie depuis quelques années les initiatives visant à «promouvoir la qualité de l’enseignement dans les universités et à former nombre d’universitaires et d’étudiants».
En partenariat avec la Banque mondiale, le programme «Promesse», dont le coût s’élève à 200 MD, a bénéficié à plus de 17.500 étudiants et à 5.500 enseignants universitaires et agents administratifs.
Ce partenariat a permis à l’université tunisienne d’accéder au statut d’institution qui crée de la valeur ajoutée.
Et c’est bien dans l’objectif d’ouvrir l’enseignement supérieur sur son environnement socioéconomique que l’on peut dire aujourd’hui que le programme de modernisation de l’enseignement supérieur et de promotion de son employabilité est sur la bonne voie.
De plus, les résultats enregistrés jusqu’ici mobilisent davantage notre université dans le but de s’aligner sur les normes internationales, et l’on programme déjà près de quarante autres projets en vue de la formation d’ingénieurs à travers tous les gouvernorats du pays.